Patrick Pebille, céréalier dans les Hautes-Pyrénées, a subi d'énormes dégâts dans son exploitation de maïs. 1:17
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Benjamin Peter (envoyé spécial à Vic-en-Bigorre), édité par Gauthier Delomez , modifié à
Quelques jours après les épisodes de grêles qui se sont abattues dans le sud-ouest de la France, l'heure est au bilan pour les sinistrés. Comme pour ce céréalier, rencontré par Europe 1 à Vic-en-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées. Il décrit les nombreux dégâts qu'il a subis, et les conséquences pour ses récoltes.
REPORTAGE

"C'étaient que des blocs de glace. Au minimum des balles de tennis. Au maximum, des boules pétanques. Moi, je n'ai jamais vu ça. Jamais !", s'exclame Patrick Pebille. Ce céréalier de Vic-en-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, est l'un des nombreux sinistrés de la grêle qui s'est abattue en début de semaine dans le sud-ouest de la France. D'énormes grêlons, de vrais boulets de canons, sont tombés sur les 150 hectares de mais de l'agriculteur. Europe 1 est partie à sa rencontre.

Cette grêle, pas forcément très dense, a fait beaucoup de dégâts dans son champ. Le céréalier montre un des impacts. "Il y a un, deux, trois, quatre plants de maïs qui sont cassés par l'impact de la grêle. Un grêlon, qui a cassé quatre pieds de maïs ! Cela équivaut à 20% de récolte en moins", se lamente-t-il au micro d'Europe 1.

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Les grêlons ont causé des trous dans le hangar du céréalier.
Crédits : Benjamin Peter/Europe 1

Confronté à la pénurie de matériaux

"Avec la sécheresse, la saison va être plus compliquée que prévue", ajoute Patrick Pebille. Il y a effectivement de gros impacts sur le toit photovoltaïque du hangar du céréalier. Quant à son séchoir à maïs, le toit est percé à des dizaine d'endroits. "Ce sont de gros trous de cinq à dix centimètres. Une grêle tombée, ça fait un trou. Mais le problème, c'est qu'il y a des pénuries de matériaux", poursuit le cultivateur.

"Ici, la récolte commence le 1er octobre", détaille-t-il, "d'ici là, il faut que ce soit hors d'eau. Mais ça, ce n'est pas sûr. Si ce n'est pas hors d'eau, on ne peut pas sécher le maïs et c'est vraiment la catastrophe." Patrick Pebille attend maintenant les experts, et qu'un charpentier puisse rapidement se libérer pour être prêt pour sa prochaine récolte.