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Marion Gauthier, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Samedi, les États-Unis vont commémorer les 20 ans des attentats terroristes du 11-Septembre. Plus de 3.000 personnes ont péri dans les attaques des tours jumelles du World Trade Center, du Pentagone et du crash d'un vol de United Airlines. Europe 1 a rencontré l'un des témoins qui a accepté de raconter ce qu'il a vu ce jour-là.
TÉMOIGNAGE

Les États-Unis commémorent samedi les 20 ans des attentats terroristes du 11-Septembre. En 2001, plus de 3.000 personnes ont péri dans les attaques des tours jumelles du World Trade Center de New York, du Pentagone à Washington et dans le crash du vol 93 de United Airlines. Deux décennies après les faits, depuis Paris où il a installé son atelier, l'artiste-peintre Noel Pasquier se souvient de l'horreur ce jour-là. Il était à New York, le 11 septembre 2001. Europe 1 a recueilli son témoignage.

"Quand j'ai vu le deuxième avion, j'ai halluciné"

Noël Pasquier se rappelle d'abord d'une journée ensoleillée. "Le 11 septembre, je vois un ciel bleu. Je me dis qu'il vaut mieux marcher, ce sera plus agréable. Je me rapproche des tours sans le vouloir, sans le savoir. Je ressens un tremblement de terre", explique-t-il alors que le premier avion frappe l'une des tours du World Trade Center. "Je n'ai pas eu peur, surtout que je ne l'ai pas vu", confie l'artiste-peintre. "Après, j'ai vu le deuxième avion. Et là, j'ai commencé à halluciner comme si j'étais drogué, mais je ne me drogue pas. Vous vous répétez 'Ce que je vois n'est pas vrai ?'"

Noel Pasquier évoque "la mort qui commence à frapper, qui ne s'arrête pas". L'artiste désormais installé à Paris garde en tête des images terrifiantes, notamment quand les nuages de cendres pénètrent les rues new-yorkaises après l'effondrement des tours. "Je vois les nuages arriver à chaque fois que j'y pense. Et puis des morts vivants, des zombies qui courent complètement hagards, trébuchant. L'odeur, le brûlé, le dégoût, l'horreur. La fin des temps, je l'ai vue pendant des heures le 11 septembre", souffle Noël Pasquier.