Des établissements des Hauts-de-France visés par des menaces d'attentat

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avec AFP / Crédit photo : FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Plusieurs messages de menaces d'attentat visant des établissements des Hauts-de-France ont été diffusés ce vendredi soir et samedi matin via leurs Espaces numériques de travail (ENT) piratés dans la nuit. "Des dépôts de plaintes vont être effectués", assure le rectorat d'Amiens.

Des messages de menaces d'attentat visant des établissements des Hauts-de-France ont été diffusés ce vendredi soir et samedi matin via leurs Espaces numériques de travail (ENT) piratés, a appris l'AFP de source policière et auprès du rectorat d'Amiens. "Lundi, 122 établissements vont exploser", est-il écrit dans un message consulté par l'AFP, envoyé aux parents d'élèves d'un collège lillois. L'auteur du message menace également de s'en prendre à la chaîne de télévision Cnews, propriété du milliardaire Vincent Bolloré.

 

"Chaque situation est gérée au cas par cas"

Dans l'académie voisine d'Amiens, "les comptes ENT de plusieurs établissements ont été piratés cette nuit", a indiqué à l'AFP le rectorat d'Amiens, sans être en mesure de préciser le nombre d'établissements touchés.

Comme celui envoyé au collège lillois, le message reçu par les établissements de l'académie d'Amiens "fait bien état d'un nombre d'établissements" visés, ajoute le rectorat, qui précise que "la menace semble concerner plusieurs départements" et académies. "Concernant l'impact sur la journée de lundi, chaque situation est gérée au cas par cas grâce à une coordination entre préfecture, police, gendarmerie et établissement", en lien avec le rectorat et le ministère de l'Éducation, ajoute le rectorat d'Amiens.

"Des dépôts de plaintes vont être effectués"

"Plusieurs" signalements ont été effectués sur la plateforme Pharos, qui permet de signaler les contenus illicites en ligne, a indiqué une source policière à l'AFP. "Des dépôts de plaintes vont être effectués", assure le rectorat d'Amiens. Une cinquantaine d'établissements d'Ile-de-France, principalement des lycées, ont subi une vague similaire mercredi et jeudi, via l'envoi sur leurs plateformes ENT de messages de menaces d'attentat accompagnés d'une vidéo de décapitation.

"Ils pensent rester anonymes mais nous les traquons. Ils pensent être à l'abri mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d'auteurs de ces menaces, intervenues ces derniers mois, ont d'ores et déjà été judiciarisés", a déclaré jeudi soir le Premier ministre Gabriel Attal, à l'issue d'une réunion interministérielle sur la sécurité des établissements scolaires à Matignon. Le gouvernement avait comptabilisé mi-novembre 800 fausses alertes à la bombe lors d'une précédente série d'alertes à l'automne. Elles s'étaient multipliées après l'attaque jihadiste qui a coûté la vie à l'enseignant Dominique Bernard, à Arras (Pas-de-Calais), le 13 octobre.