La maison de Delphine Jubillar a été perquisitionnée plusieurs fois. 1:23
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Benjamin Peter, Gwladys Laffitte avec AFP , modifié à
Le mari de Delphine Jubillar, infirmière disparue depuis décembre dans le Tarn, a été placé en garde à vue mercredi. Après six mois "d'enquête intense, d'investigations multiples et complexes", selon les mots du procureur de Toulouse, la piste criminelle est toujours privilégiée dans la disparition de la jeune femme.

Le mari de Delphine Jubillar, infirmière disparue depuis décembre dans le Tarn, a été placé en garde à vue mercredi, a indiqué à l'AFP le procureur de Toulouse, confirmant une information du Parisien. "Je vous confirme le placement sous le régime de la garde à vue de Cédric Jubillar ce jour sur décision des deux magistrats instructeurs en charge de ce dossier", a précisé Dominique Alzeari. "Un point presse sera organisé à l'issue de cette phase d'enquête dont la fixation sera fonction des décisions prises par les juges d'instruction", a ajouté le magistrat, mettant l'accent sur "six mois d'enquête intense, des investigations multiples et complexes".

La mère et le beau-père de Cédric Jubillar placés en garde à vue

Interpellé sur son lieu de travail ce mercredi, Cédric Jubillar avait été entendu fin avril en "qualité de partie civile" par les juges. Il avait participé samedi à Albi à une marche blanche réunissant 80 personnes en honneur de la jeune femme. Sa mère, Nadine, ainsi que son beau-père ont également été placés en garde à vue. 

Il peut encore "y avoir d'autres auditions vraisemblablement en audition libre ou de témoins", a précisé le procureur Dominique Alzeari, qui n'a "aucune indication sur d'autres interpellations éventuelles". La petite-sœur de Cedric est arrivée à Albi pour être entendue. Elle était accompagnée de la sœur de Nadine qui l’a conduite et va s’occuper d’elle.

La piste criminelle privilégiée

L'infirmière et mère de famille de 33 ans avait disparu le 16 décembre de son domicile de Cagnac-les-mines, près d'Albi. Une information judiciaire avait été ouverte pour "enlèvement, détention ou séquestration" et les enquêteurs privilégient la piste criminelle. 

Les gendarmes de la Section de recherche ont sondé lacs et rivières, mené des battues dans les champs et les bois autour du village de Cagnac-les-Mines, une ancienne cité minière de 3.000 habitants, où la jeune femme habitait, avec son mari et ses deux garçons, une maison qui a été plusieurs fois perquisitionnée. Une perquisition à l'aide de brigades cynophiles a par ailleurs eu lieu chez la nouvelle compagne de Cédric Jubillar, Séverine, selon nos informations.

Des "incohérences" dans le récit du mari

Selon Le Parisien/Aujourd'hui en France, les gendarmes ont mis au jour des "incohérences" de Cédric Jubillar dans le récit de la nuit du drame. Selon la version des faits du mari, Delphine Jubillar est sortie de la maison le 15 décembre vers 23h00 pour promener leurs deux chiens, en plein couvre-feu, vêtue d'une doudoune blanche et avec son téléphone portable. Les chiens seraient revenus à la maison sans elle.

Réveillé vers 4 heures par les pleurs de leur fille, Cédric Jubillar se serait alors rendu compte de l'absence de son épouse et aurait téléphoné à des amies de cette dernière habitant le village, pensant qu'elle pouvait se trouver chez l'une d'elles. Il avait ensuite appelé la police.