Un total de 605 sanctions, dont 85 exclusions définitives de l'établissement scolaire, ont été prononcées lors de conseils de discipline après les incidents qui ont émaillé les hommages aux professeurs Dominique Bernard tué à Arras et à Samuel Paty mi-octobre, a annoncé jeudi le ministre de l'Éducation Gabriel Attal. Il y a eu 454 exclusions au total : 85 exclusions définitives de l'établissement, 322 temporaires et 47 définitives avec sursis, a ajouté le ministère de l'Education dans une communication transmise à l'AFP.
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D'un avertissement à l'exclusion définitive
Pour les actes de contestation ou perturbation les plus graves, des mesures d'éloignement de l'établissement à titre conservatoire avaient été décidées dès le 16 octobre, date de l'hommage. Les conseils de discipline qui ont suivi ont décidé des sanctions allant d'un avertissement ou un blâme (huit élèves) à l'exclusion définitive de l'établissement.
"Ces sanctions, c'est d'abord un engagement tenu. Celui que j'avais pris devant les Français de ne rien laisser passer, au nom de la mémoire de Dominique Bernard et de Samuel Paty, et de l'indispensable respect de l'autorité à l'école", a déclaré Gabriel Attal, cité dans le communiqué. "Par ailleurs, ces résultats sans précédent par le passé sont la preuve que nous tournons bel et bien la page du 'Pas de vague'", a-t-il ajouté.
"Un peu plus de 500" incidents notifiés
Le ministre de l'Education avait déjà fait état le 19 octobre d'"un peu plus de 500" incidents notifiés par les chefs d'établissement pendant la minute de silence observée dans les collèges et lycées lors de l'hommage à Dominique Bernard, tué dans une attaque jihadiste à Arras dans le Pas-de-Calais le 13 octobre, et Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un jeune radicalisé.
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"Systématiquement, on saisit le procureur de la République" et "on engage des procédures disciplinaires", avait-il dit. "Dans les cas les plus graves, j'ai demandé aux chefs d'établissement que ces élèves soient exclus à titre conservatoire, sans attendre le conseil de discipline". Des conseils de discipline, saisis par les chefs d'établissements, se sont tenus à partir de la rentrée des vacances de la Toussaint.