Incidents du Stade de France : Hidalgo veut des «changements» pour la sécurité à Paris

Anne Hidalgo
"Ce qui s'est passé au Stade de France samedi dernier relève d'une honte pour notre pays, notre région, notre capital" a déclaré Anne Hidalgo. (Illustration) © IAN LANGSDON / POOL / AFP
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avec AFP
Suite aux incidents survenus lors de la finale de Ligue des Champions au Stade de France, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a réclamé jeudi des "changements nécessaires" dans la doctrine du maintien de l'ordre à Paris. Pour cette dernière, les incidents de samedi relèvent "d'une honte pour notre pays, notre région et notre capitale".

La maire PS de ParisAnne Hidalgo a réclamé jeudi des "changements" dans la gestion de la sécurité à Paris après la "honte" que constituent, selon elle, les incidents au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions. "J'espère que nous aurons des bonnes nouvelles parce qu'il y a des changements qui sont nécessaires et je les ai réclamés", a déclaré l'élue socialiste en conseil municipal. Elle réagissait à une demande sur le besoin de formation d'agents de sécurité privés en vue des Jeux olympiques de 2024 de l'élu communiste Nicolas Bonnet-Oulaldj, qui avait réclamé mercredi la démission du préfet de police Didier Lallement et du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin après ces incidents.

Une "logique de nasse plutôt que de désescalade" 

"Ce qui s'est passé au Stade de France samedi dernier relève d'une honte pour notre pays, notre région, notre capitale qui va accueillir l'événement le plus grand, le plus reconnu et retransmis dans le monde que sont les Jeux olympiques et paralympiques", a déclaré l'ex-candidate du PS à l'élection présidentielle, désormais tournée vers ces JO qu'elle avait obtenus en 2017.  Le préfet est en position délicate après ces incidents et après la polémique autour du nombre de supporters anglais venus sans billets ou avec des billets falsifiés, à la suite d'un rapport de deux pages qu'il avait transmis dimanche au ministre de l'Intérieur.

Anne Hidalgo a rappelé que pour l'Euro 2016 une fan-zone "avec 90.000 personnes sur le Champ-de-Mars" s'était déroulée sans incident, dans le "respect des partenaires et de la coopération" en matière de sécurité. Mais "cette époque est révolue depuis que nous avons un changement dans la doctrine du maintien de l'ordre à Paris qui consiste à aller vers des logiques de nasse plutôt que de désescalade", a déploré Anne Hidalgo.

Un "doute" sur la capacité d'accueil des JO

La maire de Paris souhaite en conséquence "qu'on revienne à une situation républicaine de reconnaissance du rôle de chacun dans les questions de sécurité à Paris, chose que je n'ai pas depuis maintenant quelques mois, disons depuis 2018". Cette année avait été marquée par l'émergence du mouvement des "gilets jaunes", dont les manifestations ont engendré de nombreux épisodes violents dans la capitale. Le préfet Lallement est en poste depuis mars 2019.

Pour le maire LR du XVe arrondissement, Philippe Goujon, l'organisation défaillante et les incidents du Stade de France "font naître un doute sur notre capacité à assurer un déroulement paisible des JO", et notamment de la cérémonie d'ouverture prévue sur la Seine, "au cœur de toutes les inquiétudes" selon lui.