Louchats 1:28
  • Copié
Benjamin Peter, édité par Mélanie Faure , modifié à
À Landiras, si le travail des pompiers a permis de sauver la quasi-totalité des habitations, ce sont des milliers d'hectares de forêts et de pinèdes qui ont brûlé. Une forêt exploitée pour son bois. La perte représente un manque à gagner terrible pour les sylviculteurs, qui commencent à compter les pertes.

En Gironde, l'heure est au constat des dégâts dans certaines zones. À Louchats, près de Landiras et à 60 kilomètres de La Teste-de-Buch, Anna avait 406 hectares de pins juste à côté de sa propriété. Le paysage a changé : tout a brûlé, ou presque. "C'est une belle retraite qui est partie en fumée", confie Anna au micro d'Europe 1. "Les pins chez nous ce sont des investissements de retraites et ça se coupe tous les 25 ans. Ca c'est fichu, c'est parti."

Comme elle, pour beaucoup c'est un complément de revenu, un investissement. Philippe Carrère est maire de Louchats, mais aussi sylviculteur. L'homme a perdu plus de 250 hectares dans l'incendie. Il ne sait pas si les propriétaires s'en remettront. "J'ai de la résine et de la terre noire dans les veines", déclare-t-il. "Mais c'est surtout une catastrophe économique. La forêt des Landes, c'est 30.000 emplois directs ou indirects. Il y a des propriétaires qui ont tout dans la zone. Ces gens là, ils sont morts comme leurs arbres."

Avoir le courage de replanter

Pour Pierre Macé de la Défense des forêts contre l'incendie (DFCI), seule une partie de ce qui a brûlé pourra être exploitée. "Il y a une partie de ce bois qui pourra partir à la trituration pour faire de la pâte à papier et peut-être une partie pour faire de la palette", estime-t-il. "Mais ça dépendra de l'impact du feu sur les arbres."

Puis se posera la question de replanter. Mais certains confient qu'après les tempêtes successives et l'incendie qui a suivi, ils ne sont pas certains d'avoir le courage de tout recommencer.