Les pompiers sont toujours mobilisés, onze jours après le début des incendies. 1:41
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Stéphane Place, édité par Ophélie Artaud
Onze jours après le début de l'incendie, le feu n'est pas encore fixé à Landiras, même si la situation continue de s'améliorer. Les pompiers restent mobilisés pour éviter toute reprise des flammes et pour bloquer l'avancée du feu, un immense pare-feu de plusieurs centaines de mètres a été fabriqué entre la Gironde et les Landes.

Après onze jours de lutte contre les flammes, l'incendie est enfin fixé à La Teste-de-Buch. Tous les habitants ont été autorisés à regagner leur domicile. Ce n'est pas encore le cas à Landiras, mais la situation continue de s'améliorer, selon la préfecture. D'importants moyens restent tout de même mobilisés. Les pompiers travaillent toujours avec l'appui de deux Canadairs et de deux hélicoptères. Pour bloquer l'avancée des flammes, un gigantesque pare-feu a été fabriqué à la frontière entre la Gironde et les Landes.

Un chantier hors norme

Un pare-feu XXL pour empêcher les flammes de poursuivre leur course destructrice vers le sud, vers Biscarrosse. Le fruit d'un chantier hors norme, mobilisant bulldozers, tracteurs, broyeurs, pelles mécaniques, une quarantaine d'engins et des dizaines de professionnels qui ont tronçonné, défriché pour créer cette très large bande de sable entre la Gironde et les Landes.

 

"C'est une grande coupe à sable blanc. On s'appuie sur les pare-feux existants. Ce pare-feu a été agrandi sur plusieurs kilomètres sur la traversée qu'on peut avoir entre l'océan et le lac de Cazaux, pour le porter à 300 ou 400 mètres", explique le commandant Sébastien Castel, des sapeurs-pompiers de la Gironde. "L'objectif, c'est vraiment de couper ce massif des Landes de Gascogne, qui est gigantesque et a une continuité totale entre la Gironde et les Landes pour assurer la sécurité de ces bois. Le dessin d'une autoroute est tracée en plein milieu du massif forestier, sans le goudron, bien sûr."

 

Et tous ces troncs abattus ne seront pas perdus. "On fait appel aussi à la filière bois locale pour pouvoir évacuer ce bois. Il est tout à fait valorisable en circuit court bois local", assure Eric Constantin, directeur régional de l'Office national des forêts. "Ça peut servir à la construction, ça peut servir à la planche à palettes, ça peut servir à faire de la pâte à papier. On a la chance dans le massif d'avoir une filière bois très dynamique qui offre toutes les possibilités de valorisation." Ce pare-feu s'étend sur cinq kilomètres de long.