Incendie à Rouen : les opérations de pompage vont durer "plusieurs semaines", estime le préfet

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Europe1.fr avec AFP
Le préfet de Normandie a annoncé qu'un "plan d'attaque" était en place pour stabiliser au mieux et au plus vite le site de l'usine Lubrizol. 

Les opérations de pompage sur le site de Lubrizol, ravagé par un énorme incendie le 26 septembre à Rouen, "vont durer encore plusieurs semaines", a annoncé jeudi le préfet de la région Normandie. "Le travail n'est pas terminé, j'insiste. Mais nous avons maintenant un plan d'attaque qui est parfaitement en place", a indiqué Pierre-André Durand lors d'un point de situation sur les opérations de stabilisation du site.

"Limiter les problèmes d'odeur"

Des "pompages massifs" sont en cours et "auront permis en fin de semaine de résorber totalement ce qu'on appelle la petite nappe" située à proximité du hangar des fûts et "le travail se poursuivra la semaine prochaine pour terminer la grande nappe", a expliqué encore le préfet. "Là le travail est plus long - il est déjà engagé - puisqu'il y a davantage de matière."

Le préfet a aussi indiqué que des brumisateurs avaient été installés "pour accompagner ces opérations et limiter le plus possible les problématiques d'odeurs". Selon Pierre-André Durand, "on commence déjà à noter des résultats très significatifs sur Rouen et je crois que pour la population c'est quelque chose de très précieux, tant ces odeurs étaient incommodantes, dérangeantes et j'ajoute anxiogènes".

"Process très méticuleux"

Sur la question de l'enlèvement des fûts restants sur le site, "l'exploitant a confirmé l'enlèvement des fûts vides à ce jour", a-t-il précisé, ajoutant que "la semaine prochaine l'équipement provisoire de confinement sera installé pour amorcer l'élimination des fûts pleins" endommagés. Ces 160 fût, a précisé le préfet, doivent être "évacués selon des process très méticuleux, d'autant plus qu'il contiennent une matière qui produit cette odeur si déplaisante que l'agglomération a connu en 2013", a rappelé le préfet. 

En janvier 2013, des émanations de mercaptan, un gaz nauséabond, s'étaient échappées de l'usine Lubrizol de Rouen. Et de conclure : "Les travaux avancent à un bon rythme et nous espérons évidemment qu'en fin de semaine prochaine, l'apparence générale aura très considérablement changé", a ajouté M. Durand.