Marine, 24 ans, qui vit avec un implant contraceptif cassé en plusieurs morceaux dans ses poumons. 1:16
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Lionel Gougelot, édité par Guillaume Perrodeau , modifié à
Mercredi matin, Marine, une mère de famille de la région lilloise, confie sa peur sur Europe 1. L'implant contraceptif installé dans son bras a migré vers... son artère pulmonaire droite. Face à plusieurs autres cas identiques à celui de la jeune femme, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a annoncé un" renforcement des mesures d'information" début décembre.
TÉMOIGNAGE

Il y a deux semaines, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) annonçait "un renforcement des mesures" d'information à propos des implants contraceptifs Nexplanon, un petit bâtonnet d'à peine 3 cm inséré dans le bras, sous la peau. Un appel à la vigilance au sujet des risques de migration de l'implant, vers l’artère pulmonaire. En France, 600.000 femmes portent cet implant dans leur bras. Mercredi matin sur Europe 1, Marine, une jeune mère de famille de la région lilloise de 24 ans, témoigne. Son implant est cassé en plusieurs morceaux dans ses poumons. Elle vit dans une angoisse quotidienne.

"Les médecins ont vu qu'il était dans mon artère pulmonaire droite"

En juin dernier, Marine s'était fait poser cet implant dans le bras. À la suite de migraines - un des effets secondaires de l'implant -, elle a voulu le retirer. C'est là qu'elle a découvert la terrible nouvelle. "Il n'était pas dans mon bras quand le médecin a voulu le retirer", confie-t-elle au micro d'Europe 1. "J'ai fait un scanner thoracique et ils ont vu qu'il était dans mon artère pulmonaire droite", indique la jeune femme.

Les médecins ont bien essayé de le retirer, à deux reprises, mais les tentatives se sont à chaque fois soldées par des échecs. "Aujourd'hui, il est en cinq parties", s'alarme Marine, et "pour le moment, les médecins n'ont pas de solutions". Une angoisse avec laquelle elle doit composer au quotidien. "Je le vis mal. Cela détruit ma vie", témoigne la mère de famille lilloise. Marine est d'autant plus en colère que des précédents existent. "Il y a eu 30 cas depuis 2016. Je n'étais même pas au courant", souligne-t-elle.