«Ils sont là pour casser» : à Lyon, le mouvement social du 10 septembre tourne à l’affrontement
Parti pour dénoncer les mesures d’économies et défendre le pouvoir d’achat, le mouvement du 10 septembre a vite été éclipsé par des violences. À Lyon, la manifestation a été marquée par la présence de groupes radicaux, des dégradations et la colère des habitants.
À l'origine, le mouvement du 10 septembre refusait les mesures d’économies imposées par le gouvernement et entendait défendre le pouvoir d’achat. Mais les rassemblements de ce jeudi ont pris l’allure de manifestations marquées par la présence d’anarchistes, de militants pro-palestiniens et de groupes venus pour en découdre.
Des violences ont éclaté notamment près de la place Bellecour, à Lyon. Comme lors de nombreuses manifestations, elles ont suscité la colère des riverains.
Un goût prononcé pour la casse
Ce devait être un mouvement de fond, un ras-le-bol exprimé par la base, par les petites gens, quelle que soit leur couleur politique. Mais dans les rassemblements de ce mercredi, les vieilles habitudes ont la vie dure : des jeunes habillés de noir, masqués, anarchistes ou militants d’extrême gauche ont défilé.
Leur discours, à l’image de celui de Cassandre, n’avait guère de lien avec le mot d’ordre initial. "L'idée, c'est de dire non à un système qui en fait n'est pas à l'écoute de son peuple, qui ne défend pas nos intérêts, qui ne défend pas nos droits", affirme-t-elle.
Sur les pancartes également des slogans "Free Palestine" sans oublier, un goût prononcé pour la casse. Jean-Louis, un riverain vient de voir des jeunes s'en prendre aux voitures stationnées dans la rue.
"Ils sont montés sur tous les capots. Ils sont montés sur la mienne. Ils ont sauté dessus et ils sont partis. Ce sont des personnes qui sont là pour casser. Il faut y empêcher ces gens-là", s'insurge-t-il.
"J'ai trop peur"
Des manifestants qui n'ont cessé de harceler les forces de l'ordre toute la journée. Ce qui révolte Katia, future maman. "Ils brûlent toutes les poubelles dehors. C'était le feu partout. La police tire. J'ai trop peur pour mon futur bébé", explique cette Lyonnaise.
Une tournure des événements qui fait déjà craindre le pire aux riverains de la place Bellecour, pour la manifestation du 18 septembre.