Bis repetita en prévision pour les "gilets jaunes" à Paris. Une semaine après le deuxième acte de la mobilisation sur les Champs-Élysées, les manifestants vont de nouveau exprimer leur mécontentement en se réunissant samedi sur la célèbre avenue de la capitale, comme l'a annoncé mardi un de leurs porte-parole, Éric Drouet.
À Mourenx, le discours d'Emmanuel Macron n'a pas apaisé ces "gilets jaunes"
Les manifestants "agacés" par Macron. "On a exprimé le ressenti qu'on a par rapport aux sorties médiatiques du président, [et le fait] que les Français ne sont pas vraiment pas du tout convaincus", a expliqué le chauffeur routier à l'issue d'une réunion avec le ministre de la Transition écologique, François de Rugy. "Pire, ça commence à agacer tous les 'gilets jaunes' qui sont sur le terrain. Le sentiment qu'on a aujourd'hui, c'est que non, il n'y a pas de réelle envie d'améliorer le sort des gens. Samedi prochain est maintenu", a expliqué le porte-parole. "C'est décidé, il y aura un acte 3 samedi, à Paris, sur les Champs-Elysées. Oui, ça va continuer", a également indiqué au Midi Libre Thomas Miralles, autre porte-parole, absent de cette réunion.
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"Il se fout vraiment du monde". "Je pense qu'il veut faire traîner les choses en espérant que le mouvement s'essouffle et qu'on n'entende plus parler des gilets jaunes", juge Christophe, manifestant dans le Nord. "Au bout d'un mois, deux mois, les gens vont se lasser en voyant qu'ils n'obtiennent rien." Mais le "gilet jaune" veut croire en la mobilisation de samedi. "Il n'a rien lâché, on ne lâchera rien non plus. Comme on voit qu'il se fout vraiment du monde, je crois que la colère va s'amplifier au lieu de s'apaiser."
"À un certain moment de colère, ils se sont peut-être dit qu'ils allaient nous recevoir", a quant à elle expliqué une autre-parole des "gilets jaunes" présente à cette réunion, Priscillia Ludovsky. "Mais ça n'arrive que trop tard. Au moins, ça a permis d'ouvrir une porte", a-t-elle cependant concédé.
Rugy se dit "disponible" pour d'autres rendez-vous. Une porte que veut garder ouverte le ministre de la Transition écologique. "Ils nous ont bien expliqué qu'ils n'étaient pas représentatif forcément de l'ensemble du mouvement et qu'ils allaient d'ailleurs peut-être d'ici quelques semaines désigner des représentants par département et par région", a expliqué François de Rugy à la sortie de cette réunion. "Je leur ai dit que j'étais également disponible pour rencontrer une délégation plus large lorsqu'ils pourraient la constituer. Nous n'étions pas là pour apporter des réponses immédiates et je ne pense pas qu'ils s'attendaient non plus à ce que nous ayons des réponses politiques globales aux questions de niveau de vie, de pouvoir d'achat, de niveau des taxes", a-t-il aussi affirmé.