Un porte-parole des "gilets jaunes" reçu par Rugy appelle à manifester samedi

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avec AFP , modifié à
"Les Français n'ont pas du tout été convaincus" par les annonces d'Emmanuel Macron, a expliqué mardi soir Eric Drouet, à l'issue d'une réunion avec François de Rugy. 

Eric Drouet, l'un des deux porte-parole des "gilets jaunes" reçus mardi soir par le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy, a appelé a une nouvelle manifestation samedi prochain à Paris, sur les Champs-Élysées.

"Les Français n'ont pas du tout été convaincus" par les annonces de président Emmanuel Macron, a-t-il déclaré à l'issue de la réunion de près de deux heures au ministère. "On avait plus de souhaits que ça, on n'était pas que sur la transition écologique, on était sur un débat beaucoup plus grand", a-t-il dit.

"Continuer chaque samedi comme ça, aux Champs-Élysées". La manifestation de samedi prochain à laquelle appellent certains "gilets jaunes" est du coup "maintenue", a-t-il soutenu. "Il y aura le rendez-vous, comme samedi dernier, aux Champs-Élysées. Le souhait de tous les 'gilets jaunes' c'est de continuer chaque samedi comme ça, aux Champs-Élysées".

Reçue avec lui au ministère, une autre porte-parole du mouvement, Priscilla Ludosky, a déclaré avoir réclamé à François de Rugy une nouvelle réunion, en présence cette fois du "porte-parole du gouvernement ou le Premier ministre".
Elle a également évoqué la volonté que "chaque grande région trouve ses représentants" pour parler au nom du mouvement.

Le gouvernement "prêt à organiser des débats dans tous les départements". Interrogé à son tour après la réunion, François de Rugy a déclaré avoir dit à ses deux interlocuteurs que le gouvernement était "prêt à organiser des débats dans tous les départements où les citoyens qui sont impliqués dans les 'gilets jaunes' pourront venir s'exprimer".

Eric Drouet et Priscillia Ludosky, tous deux à l'origine du mouvement de contestation, font partie d'une délégation de huit "porte-parole" créée lundi pour engager une "prise de contact sérieuse et nécessaire" avec les autorités et porter une série de revendications. Mais leur représentativité fait débat au sein même de ce mouvement hétéroclite, né sur les réseaux sociaux hors de tout cadre politique ou syndical, certains affirmant qu'ils se sont "auto-proclamés".