François de Rugy était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach ce dimanche. 3:29
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Invité dimanche de Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1, l'ancien ministre de l'Ecologie et ex-membre d'Europe Ecologie Les Verts a tiré à boulets rouges sur son ancien parti, y dénonçant "une course à la radicalité". 
INTERVIEW

Depuis son départ d'Europe Ecologie Les Verts en 2015, François de Rugy manque rarement une occasion de s'attaquer à son ancien parti. Invité dimanche d'Europe 1, l'ex-ministre de la Transition écologique et solidaire d'Emmanuel Macron a ainsi une nouvelle fois dénoncé la vision de l'écologie de ses anciens camarades, qu'il juge trop radicale. 

Revenant sur la primaire écologiste remportée par Yannick Jadot face à Sandrine Rousseau, François de Rugy fustige le contenu des débats entre les candidats. "Quand vous voyez les débats qui ont eu lieu entre Sandrine Rousseau et Yannick Jadot, vous vous dîtes que c'est la course à la radicalité qui est en train d'emporter ce mouvement qui a pris en otage l'écologie dans le débat politique", cingle-t-il. 

"Il y a plusieurs visions de l'écologie"

Aujourd'hui, "il y a plusieurs visions de l'écologie", assure l'ancien président de l'Assemblée nationale. "J'en développe une fondée sur la science et le progrès". 

Dans son livre Du pouvoir, des homards... mais surtout de l'écologie, François de Rugy dit avoir "vu les Verts se transformer en une officine gauchiste, une entité politique de toutes les peurs". "Une organisation politique, EELV, et quelques ONG très visibles, très médiatiques comme Greenpeace, développent une vision de l'écologie qui n'est faite que sur la dénonciation et l'opposition, et qui se déconnecte complètement de la science", estime l'invité d'Europe 1. Selon François de Rugy, "les termes du débat politique sur l'écologie sont fixés par le parti EELV et ces associations". 

Et alors que Yannick Jadot espère créer la surprise à la prochaine présidentielle, François de Rugy ne croit pas en les chances de son ancien collègue d'EELV. "Je n'y crois pas un instant", dit-il. "Le problème des écologistes est qu'il n'y a pas cette réelle volonté d'exercer les responsabilités."