Homophobie : le rappeur Koba LaD déprogrammé de plusieurs festivals

Koba LaD
Le rappeur Koba LaD lors d'un concert donné à l'AccorHotels Arena (ex-Bercy) début 2020. © Capture Instagram koba_lad
  • Copié
avec AFP
Après avoir approuvé un meurtre homophobe sur les réseaux sociaux, le rappeur Koba LaD a été déprogrammé de plusieurs festivals de musique, notamment le réputé We Love Green, ou encore la Cité musicale-Metz et Marsatac à Marseille. Dans deux vidéos explicatives, l'artiste a indiqué par ailleurs qu'il ne "cautionne pas le meurtre"

Les déprogrammations continuent mercredi pour le rappeur Koba LaD, qui a relayé sur ses réseaux sociaux l'approbation d'un infanticide homophobe, à l'image du réputé festival parisien We Love Green.

Déprogrammé après une publication homophobe sur Snapchat

We Love Green l'a rayé de son affiche dans la matinée, tout comme la Cité musicale-Metz et Marsatac à Marseille. L'artiste avait déjà été déprogrammé mardi par plusieurs festivals dont le Main Square Festival à Arras, Garorock à Marmande, le Dour Festival en Belgique, et le VYV Festival à Dijon. We Love Green explique sur Twitter qu'il a "toujours défendu la diversité et le respect d'autrui". "Malgré les excuses publiques de l'artiste sur sa maladresse, les idées véhiculées sont contraire à l'état d'esprit du festival", ajoutent les organisateurs.

Des excuses qui n'ont pas convaincu

La Cité musicale explique ne pouvoir "cautionner les propos relayés ou tenus récemment par l'artiste, qu'ils soient le fruit d'une maladresse ou d'une conviction profonde". "Pas de place à l'intolérance, nulle part", insiste pour sa part Marsatac. SOS Homophobie s'est associée "à la vague d'indignations suite aux insinuations intolérables du rappeur Koba LaD qui se réjouit du meurtre d'un jeune gay". "Ses 'excuses' inappropriées et insuffisantes peinent à masquer l'homophobie décomplexée dont il a fait preuve", twittait encore l'association nationale de lutte contre les LGBTphobies.

Le rappeur avait relayé sur son compte Snapchat la capture d'écran d'un article de presse titré : "Ce père tue son propre fils de 14 ans parce qu'il était gay". Cette image était assortie d'un émoji de deux mains qui se serrent et de la légende "Bien joué". 

Dans deux vidéos sur ses réseaux sociaux, le rappeur a tenté de se défendre. "Je ne suis pas homophobe, chacun pour soi, dieu pour tous (...) je cautionne pas du tout le meurtre, ni l'enfant gay, rien à voir, hors sujet, c'est une incompréhension (...) il faut souligner que le screen (l'écran) les mains qui se serrent, le 'bien fait', c'est pas moi qui l'ai marqué", peut-on d'abord voir. Koba LaD précise avoir partagé cette capture dans sa "foncedé" (sa défonce, référence à la drogue, ndlr).

"Je ne cautionne pas le meurtre"

Puis, dans une seconde séquence filmée, il dit s'être "mal exprimé", avant d'ajouter : "Je ne cautionne pas le meurtre. Après l'enfant gay franchement... chacun pour soi, dieu pour tous, voilà, là je suis en vacances, arrêtez de me prendre la tête".