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Hadrien Bect, édité par Mathilde Durand
Lundi 2 novembre, les élèves vont reprendre les chemins de l'école pour une rentrée particulière. Entre hommage à Samuel Paty, enjeux de sécurité autour des établissements ou protocoles sanitaires renforcés : c'est un retour à triple enjeux pour le ministre de l'Education nationale. 
ANALYSE

Tous les élèves de France, dès le CP, sont attendus dans les classes lundi matin pour la rentrée scolaire après les vacances de la Toussaint. En théorie. Dans la pratique, les établissements gardent une marge de manœuvre. L'idée est de pouvoir organiser partout en France l'hommage à Samuel Paty, prof d'Histoire-Géographie assassiné il y a quinze jours pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet, dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression. Le ministère de l'Education nationale a planché sur cette journée durant les vacances.

Minute de silence, Jean Jaurès et vidéos de l'équipe de France

Après plusieurs hésitations et changements de positions de la part du gouvernement, la rentrée scolaire ne sera ni décalée au mardi, ni retardée à 10 heures. Les discussions ont été longues pour articuler hommage à Samuel Paty, enjeux sécuritaires et questions sanitaires. Une minute de silence est prévue à 11 heures, ainsi que la lecture de la Lettre aux instituteurs et institutrices de Jean Jaurès. Pour le temps pédagogique consacré à la liberté d'expression, il faudra attendre un peu.

Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a précisé par ailleurs dans le journal Le Parisien que des contenus ont été fournis aux enseignants pour cette journée consacrée aux valeurs de la République. Des vidéos, notamment, ont été tournées avec les joueurs de l'équipe de France de football. 

Cependant, certains enseignants s'inquiètent déjà d'incidents lors du premier hommage. La sécurité autour de certains établissements sera par ailleurs renforcée dans les jours à venir.

A ce contexte, il faut ajouter la mise en place du nouveau protocole sanitaire. Masques obligatoires dès 6 ans, écoles qui risquent de ne pas être toutes prêtes dès lundi matin : c'est une rentrée à triple enjeu pour Jean-Michel Blanquer, qui doit plus que jamais trouver le bon dosage.