Hérault : une enseignante frappée et menacée de mort par des parents d'élève

Une enseignante de l'école élémentaire Jules Verne d'Agde a été menacée de mort, insultée et frappée par les parents d'un élève de l'établissement.
Une enseignante de l'école élémentaire Jules Verne d'Agde a été menacée de mort, insultée et frappée par les parents d'un élève de l'établissement. © THIERRY ZOCCOLAN / AFP
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avec AFP
Une enseignante a été frappée par les parents d'un élève de son établissement, après qu'elle a séparé une bagarre entre élèves.

Une enseignante de l'école élémentaire Jules Verne d'Agde, dans l'Hérault, a été menacée de mort, insultée et frappée par les parents d'un élève au sein de l'établissement, a indiqué vendredi à l'AFP le rectorat de Montpellier. "La victime est accompagnée par un psychologue" et a déposé plainte, selon la même source. Une cellule d'écoute et une équipe mobile académique de sécurité est mise en place, a précisé le rectorat à l'AFP.

Trois jours d'ITT et quinze jours d'arrêt maladie

La rectrice, Béatrice Gille, qui doit se rendre dans l'école vendredi-après-midi pour rencontrer l'équipe éducative, "condamne fermement cet acte" et exprime "son soutien inconditionnel à l'enseignante, au directeur d'école et à tous les personnels", ajoute-t-on de même source. Selon le Syndicat national des écoles (SNE), et à la suite de ces violences survenues lundi dans le bureau du directeur de l'école après une bagarre entre élèves, l'enseignante s'est vue notifier trois jours d'ITT et quinze jours d'arrêt maladie.

La famille d'un des élèves impliqué dans la bagarre à laquelle l'enseignante avait mis un terme était venue se plaindre au directeur et avait exigé de voir l'enseignante mais l'entretien aurait très vite tourné à l'agression, que l'institutrice aurait filmée. Mathieu Verdier, représentant du SNE, s'est ému vendredi matin d'un manque de soutien de la hiérarchie à l'égard de l'enseignante, après ces violences survenues au début de la semaine. "L'institution a trop longtemps laissé faire. Trop longtemps les parents ont évolué dans une parfaite impunité. Cela ne doit plus arriver. Ce qui est arrivé hier (jeudi) peut arriver partout, à n'importe quel enseignant. J'ai fait parvenir la vidéo au ministère. C'est très violent. Cela ne doit plus se produire. L'Éducation nationale doit nous protéger", estime le syndicaliste.