Haute-Vienne : incendie sur une voie ferrée, revendiqué par des antinucléaires

Le sabotage s'est produit à hauteur d'un embranchement permettant de quitter la ligne Paris-Toulouse.
Le sabotage s'est produit à hauteur d'un embranchement permettant de quitter la ligne Paris-Toulouse. © PATRICK HERTZOG / AFP
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avec AFP
Pour qualifier cet acte, les auteurs de l'incendie évoquent un "acte 30" et affirment qu'ils "sabotent l'installation de la ligne du train qui approvisionne la décharge nucléaire de Bessines", dans les Deux-Sèvres.

Le tableau électrique d'une voie ferrée a été volontairement incendié dans la nuit de lundi à mardi à Folles, à quelque 40 km au nord de Limoges, en Haute-Vienne, ayant occasionné des perturbations de trains. Les auteurs de cet acte sont membre d'un groupe inconnu antinucléaire, selon des sources concordantes mercredi.

Selon le parquet de Limoges qui a ouvert une enquête, le sabotage s'est produit à hauteur d'un embranchement permettant de quitter la ligne Paris-Toulouse pour se rendre jusqu'à un terrain appartenant au géant du nucléaire français, Orano (ex-Areva). L'opération a été revendiquée par email auprès du quotidien Le Populaire du Centre par un groupe antinucléaire inconnu baptisé "Sabotage Bessines". 

"On ne veut pas de nucléaire, nulle part"

En évoquant un "acte 30", selon une terminologie utilisée par les "gilets jaunes", le groupe affirme qu'il "sabote l'installation de la ligne du train qui approvisionne la décharge nucléaire de Bessines" (le site de Bessines-sur-Gartempe, NDLR). Pointant la "merde irradiée" produite, le groupe affirme que l'ex-Areva "participe du mouvement général de la société capitaliste qui amène le monde dans le mur. On ne veut pas de nucléaire, nulle part", écrit-il encore.

Selon la SNCF, l'incendie a simplement provoqué mardi des ralentissements pour deux Intercités sur l'axe Paris-Toulouse et la suppression de trois TER. Le parquet a ouvert une enquête pour "destruction d'un bien appartenant à autrui par incendie, de nature à créer un danger pour les personnes", un délit passible de 10 ans de prison. Le 12 juillet 2013, la locomotive d'un train transportant des déchets vers ce même centre de stockage d'uranium avait déraillé, un acte également revendiqué par un groupe s'affirmant antinucléaire. Une enquête n'avait pas abouti, de même qu'en avril 2014 lorsqu'un incendie volontaire avait touché un musée de la mine local, financé par Areva.