Le prix des cantines scolaires va augmenter en France. 4:46
  • Copié
Romain Rouillard , modifié à
Au micro de Yohann Tritz sur Europe 1, Nageate Belhacen, co-présidente de la FCPE, la Fédération des Conseils de Parents d'Élèves, est revenue sur la hausse du prix des cantines scolaires. Selon elle, l'accès a un repas équilibre à un prix abordable est une absolue nécessité pour bon nombre d'enfants et de parents.

Le prix des cantines scolaires va bondir en cette rentrée 2022. En raison de l'inflation, de la sécheresse et de l'augmentation du prix des matières premières, elles coûteront 5 à 10% plus chères qu'en 2019. Il y a trois ans, le repas était évalué, en moyenne, à 10 euros contre 13 aujourd'hui. 

Une situation qui interpelle nombre de parents d'élèves. Invitée d'Europe matin week-end ce dimanche, Nageate Belhacen, co-présidente de la FCPE, la Fédération des Conseils de Parents d'Élèves est revenue sur cette hausse et a fait part de sa préoccupation. "Les parents sont inquiets parce que la cantine fait partie d'un tout. Il y a une question d'éducation à l'alimentation et on a peur que des parents retirent leurs enfants de la cantine parce qu'ils n'ont pas les moyens de payer tout simplement", a-t-elle alerté.

Des inégalités de traitement entre les territoires

Selon elle, l'accès à un repas équilibré et abordable dans une cantine scolaire est d'autant plus important lorsque l'on prend en compte l'incapacité financière de certains parents à nourrir convenablement leurs enfants. "Des enfants viennent à l'école le ventre vide", a-t-elle notamment rappelé.

 

Nageate Belhacen a également pointé du doigt l'inégalité de traitement entre les différents territoires sur cette question des cantines scolaires. "Les parents et toutes les communes de France ne sont pas tous logés à la même enseigne. Par exemple, il y a des parents pour qui le prix de la cantine va être indexé sur le quotient familial alors que dans certaines communes, ce n'est pas le cas", a-t-elle indiqué. 

La co-présidente de la FCPE appelle donc à une prise en charge "de manière uniforme" et se dit favorable à la "gratuité" des cantines scolaires. "La cantine est un temps scolaire, un temps éducatif", a-t-elle insisté.