La dégradation des radars automatiques est responsable de la hausse de la mortalité routière, selon Emmanuel Barbe.
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Le nombre de morts sur les routes a augmenté de 17,9% en août. Selon Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, c'est lié à la destruction des radars automatiques.

Le chiffre fait froid dans le dos. Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a bondi de 17,9% en août, avec 290 personnes tuées. "Ce chiffre, c'est 44 vies humaines de plus perdues sur nos routes donc c'est tout à fait dramatique", a réagi lundi sur Europe 1 Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. 

S'il appelle à être "prudent sur les explications", Emmanuel Barbe en voit une évidente. "L'an dernier, notre réseau de radars était en état et contribuait à faire respecter les limitations de vitesse. Sur les routes à 80km/h, ils ont entraîné une baisse importante de la mortalité."

Un "relâchement" généralisé des  comportements

Depuis un an et la mise en place des 80 km/h sur les routes secondaires, la dégradation de ces engins est quasi permanente en signe de protestation. Elle a également été amplifiée par le mouvement des "gilets jaunes". 

"J'attribuerais le relâchement des comportements à la destruction des radars, qui se poursuit même si c'est à un rythme beaucoup moins rapide", a martelé Emmanuel Barbe. "C'est un facteur que l'on mesure puisque les radars en état de fonctionnement flashent beaucoup plus. Cela montre bien que la destruction des radars a un impact sur la vitesse."