Guyane : première manifestation anti-blocage mardi

Le mécontentement monte au sein de la population face aux barrages et aux blocages, après bientôt trois semaines de mouvement social.
Le mécontentement monte au sein de la population face aux barrages et aux blocages, après bientôt trois semaines de mouvement social. © JODY AMIET / AFP
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avec AFP , modifié à
Le mouvement social, extrêmement populaire à ses débuts, suscite désormais le mécontentement d'une partie de la population, excédée par les blocages. 

Une première manifestation anti-blocage devrait se tenir mardi en Guyane, après bientôt trois semaines de mouvement social et alors que la fermeture des barrages aux voitures, en vigueur depuis lundi, suscite un mécontentement grandissant au sein de la population.

A quoi servent les barrages ? La protestation doit commencer à 09h00 (14h00 à Paris) à Kourou, où se situe le centre spatial. "Le gouvernement actuel ne peut plus rien faire, et le prochain ne sera mis en place dans cinq semaines! (...) Donc à quoi servent les barrages?", demandent ses organisateurs dans un SMS signé de "la majorité silencieuse".

Le week-end de blocage de trop ? Cette initiative illustre un retournement de tendance. Le mouvement social, extrêmement populaire à ses débuts, a peut-être mené "le week-end de blocage de trop", selon l'expression employée par un Guyanais sur les réseaux sociaux. "J'ai dit à un barrage que je devais chercher une bouteille de gaz pour nourrir mon enfant. On m'a répondu que je pouvais lui donner des crackers!", s'est indignée une auditrice qui s'exprimait sur Péyi, une radio très populaire depuis le début du conflit.

Appel du chef de l'Etat à la fin du blocage. L'annonce initiale du blocage total des barrages, jusqu'alors organisés avec une certaine souplesse, a provoqué la colère d'un grand nombre de Guyanais. Beaucoup continuent toutefois à soutenir le mouvement. Le président François Hollande a appelé lundi à la fin du blocage, au motif que "l'économie guyanaise ne doit pas être fragilisée plus longtemps", dans un courrier adressé aux parlementaires guyanais, qu'il se dit prêt à "recevoir à tout moment à Paris".