Guerre en Ukraine : pourquoi l'accès au château de Vincennes est restreint pour les Russes

chateau Vincennes
Les ressortissants russes ne peuvent plus pénétrer dans l'enceinte du château de Vincennes (Illustration). © GARDEL Bertrand / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP
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avec AFP
Une directive interne prise par le ministère des Armées à la suite de l'invasion de l'Ukraine interdit les ressortissants russes de venir visiter le château de Vincennes dans le Val-de-Marne, qui abrite également des archives du ministère. Des "demandes relatives aux fonctions journalistiques" peuvent toutefois toujours être faites.

Les ressortissants russes ne peuvent plus visiter le château de Vincennes dans le Val-de-Marne, qui abrite également des archives du ministère français des Armées, depuis une directive interne prise à la suite de l'invasion de l'Ukraine, a appris lundi l'AFP de sources concordantes. Le château de Vincennes, situé au sud-est de Paris, contient notamment l'un des centres du Service Historique de la Défense (SHD), dont les bibliothèques et les archives sont accessibles au public sous certaines modalités.

Deux femmes russes interdites d'entrée

Le 30 juillet, deux femmes russes se sont vu refuser l'entrée. "Un gardien placé au niveau du détecteur de métaux a demandé à voir mon passeport", a expliqué à l'AFP l'une des deux jeunes femmes, âgée de 31 ans. Le gardien lui a ensuite refusé l'accès. Confuse, cette Russe a tenté à nouveau d'entrer, en discutant avec un autre gardien. Mais celui-ci ne l'autorise également pas à entrer. Les interrogeant sur leur refus, les gardiens ont finalement lâché : "Parce que vous êtes Russes", raconte-t-elle à l'AFP.

"J'étais bouleversée", confie la jeune femme, journaliste de profession, qui a fui la Russie "à cause de la guerre" et est arrivée en France il y a "cinq mois". Interrogé par l'AFP, le ministère des Armées a expliqué avoir, "à la suite de l'invasion de l'Ukraine", "restreint l'accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes". Il a toutefois souligné que des "demandes relatives aux fonctions journalistiques" pouvaient être faites.