Guadeloupe : les fêtes grand public interdites, accès aux plages réglementées

Les plages de Guadeloupe seront désormais fermées pendant les heures habituelles d'affluence.
Les plages de Guadeloupe seront désormais fermées pendant les heures habituelles d'affluence. © Cedrick Isham CALVADOS / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Pour éviter les rassemblements, les plages de Guadeloupe fermeront à partir de samedi entre 11h30 et 14h30, puis de nouveau à partir de 19 heures, suite à une décision du préfet. Par ailleurs, certains vols au départ et à destination de l'île seront restreints à des motifs impérieux de voyage.

Les horaires d'accès "aux plages, aux rivières et plans d'eau" seront restreints en Guadeloupe et l'organisation de fêtes privées sera interdite, a annoncé jeudi le préfet de l'île, après son classement en zone d'alerte maximale au Covid-19. "Plages, rivières et plans d'eau" ne seront plus accessibles entre 11h30 et 14h30 puis à partir de 19 heures, à compter de samedi et ce, "pour une durée de 15 jours", a annoncé le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte.

Eviter les pique-niques et les fêtes de famille

"Le contact tracing permet de voir que les contaminations se font désormais dans la sphère privée", indiquent les autorités pour justifier leur décision. Or, les week-ends sont, en Guadeloupe, riches en pique-niques et rassemblements familiaux sur les plages ou au bord des rivières. En outre, les autorités ont décidé l'interdiction de l'organisation de fêtes privées communiquées au grand public, via les réseaux sociaux, et certains vols au départ et à destination de Guadeloupe seront restreints à des motifs impérieux de voyage, notamment avec Saint-Martin et la Martinique.

"Les mesures en vigueur, comme le télétravail (...), restent en place" ainsi que "les sports à huis-clos", a ajouté le préfet. Concernant les gymnases, stades et autres lieux de pratique sportive, qui pourraient fermer, le préfet a dit attendre "des précisions du ministère avant de communiquer sur le sujet".  Ces dernières mesures viennent s'ajouter à celles annoncées par le ministre de la Santé mercredi telles que la fermeture des bars et restaurants dès samedi, l'interdiction de se rassembler à plus de 10 dans l'espace public et celles déjà en vigueur depuis une quinzaine de jours.

 

Des mesures qui ne ciblent pas assez les situations propices aux contaminations ?

"J'ai discuté mercredi avec les élus du territoire qui convergent tous sur des mesures fortes", a indiqué le préfet. Certains élus, comme la présidente du Département, Josette Borel-Lincertin, auraient même souhaité l'instauration d'un couvre-feu (pour l'heure refusé par les autorités, hors cadre de l'état d'urgence sanitaire). "L'ARS confirme que les contaminations ont lieu principalement dans la sphère privée. Et pourtant, les mesures prises ne touchent cette dimension qu'à la marge. Suis-je la seule à voir là une incohérence", questionne-t-elle.

"Si nous ne faisons pas redescendre le taux de reproduction du virus en-dessous de 1, l'épidémie ne régressera pas", souligne de son côté la directrice générale de l'ARS, Valérie Denux, rappelant encore la situation de tension du CHU qui a activé le niveau 6 du plan Orsan, et qui sera épaulé par l'arrivée de personnel médical militaire dès la fin de semaine.