Grève dans les transports urbains : bus et tramways diversement perturbés en région

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À Lille, aucun bus ne circule vendredi © RAYMOND ROIG / AFP
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avec AFP
Quelque 127 préavis de grève ont été déposés à Lille, Nice, Grenoble ou encore Bordeaux par les chauffeurs vendredi pour réclamer une revalorisation des salaires et un dispositif de fin de carrière.

Aucun bus à Lille, ni bus ni trams à Nice, quelques perturbations à Lyon... Les grandes villes étaient diversement touchées vendredi par la grève des transports urbains à l'appel de six syndicats qui réclament une revalorisation des salaires et parcours professionnels, selon les premières remontées des bureaux de l'AFP en fin de matinée.

Très légères perturbations à Lille. À Lille, aucun bus ne circulait sur le réseau "urbain" et 17% des salariés Transpole étaient en grève, selon l'entreprise. Le trafic sur le réseau des transports en commun lyonnais était "très légèrement perturbé", selon le site Internet des TCL. Seules sept lignes de bus étaient "légèrement touchées" alors que métros, funiculaires et tramways circulaient normalement.

Perturbations importantes à Nice. À Nice, ni bus ni tramway ne circulaient, à l'appel de la CGT ultra-majoritaire dans le réseau urbain mobilisé "contre les ordonnances Macron". Des préavis ont été déposés dans la quasi-totalité du département, et à l'est de Nice, la grève était totale dans l'entreprise Rapides Côte d'Azur (RCA). Une réunion en préfecture était prévue dans la matinée.

Paris n'est pas concerné. 127 préavis de grève ont été déposés au total, également à Grenoble, Bordeaux, Montpellier et Marseille. Paris et sa région ne sont pas concernés par la grève, car les négociations ne portent que sur les salariés de la branche hors RATP, soit 52.000 personnes.

Un retour aux négociations nationales de branche. Les ordonnances qui consacrent la réforme du code du travail "permettent le CDD à répétition, alors que dans notre profession c'est très réglementé, c'est limité aux remplacements de congés maternité ou maladie. Demain, si on a ça, ce sont les salariés qui vont trinquer et aussi les usagers", a expliqué Pierre Otto-Bruc, responsable départemental CGT Transports. Les chauffeurs en grève demandent notamment le retour à des négociations nationales de branche, comme l'ont obtenu les routiers.

Une revalorisation salariale. Leurs syndicats, CFDT, CGT, FO, Unsa, CFTC et CFE-CGC dénoncent le fait que leurs salaires n'ont pas évolué depuis trois ans et qu'à l'issue d'une dernière séance de négociation sur la sécurisation des parcours professionnels, lundi, l'Union des transports publics (UTP) "soit restée sourde à la plate-forme revendicative unitaire".

Un dispositif de fin de carrière. Ils réclament la mise en place d'un dispositif de fin de carrière (un temps partiel avec une rémunération bonifiée) pour les salariés ayant notamment 15 ans d'ancienneté, l'instauration de congés d'ancienneté, la revalorisation de la grille salariale conventionnelle et la création d'un 13ème mois dans la branche.