tunnelier, grand paris express, métro, chantier, ouvriers crédit : Europe 1 / Martin Feneau - 1280 2:40
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Martin Feneau, édité par Marthe Ronteix , modifié à
Le reporter d'Europe 1 est descendu à plus de 30 mètres de profondeur à Noisy-le-Grand, pour découvrir le tunnelier, cette immense perceuse, qui creuse les couloirs de la future ligne 15 du métro du Grand Paris.
REPORTAGE

Avec ses 30 mètres de profondeur et ses 10 mètres de large, le puits dans lequel Europe 1 est descendue mercredi est gigantesque. Au fond de ce trou, des ouvriers creusent la future ligne 15 du métro du Grand Paris à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis. Notre journaliste raconte son voyage dans les entrailles de la terre au micro de Pierre de Vilno.

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Une "grosse perceuse qui fait 100 mètres de long"

Pour atteindre le chantier où se trouve le tunnelier, cette immense machine qui sert à creuser le sol, notre reporter est monté dans un ascenseur aux côtés des ouvriers dans un fracas assourdissant. "On arrive sur le tunnelier. Il faut imaginer que c'est une grosse perceuse qui fait 100 mètres de long", explique l'un d'eux. Un engin qui évolue sous 25 à 35 mètres de terre. Et comment fait-on pour respirer si profondément dans le sol ? "On injecte de l'air frais dans le puits pour rafraîchir l'air pour les collaborateurs."

Un terrain que l'on ne connaît jamais à l'avance

Lorsqu'il se rapproche de la tête du tunnelier, le reporter d'Europe 1 est impressionné. "Il y a beaucoup de bruits, et plus j'avance, plus il y a de vibrations dans le sol", raconte-t-il. Il pénètre dans la cabine du pilote du tunnelier pour y trouver un peu de calme.

"On avance à 20 millimètres par minute", explique le conducteur. "C'est très sensible puisqu'on est en train d'abattre du terrain qui est en face de nous et qu'on ne connaît pas vraiment. On ne sait pas comment la machine peut réagir. Par exemple, on peut avoir des bancs de silex. Dans ce cas, je préfère baisser ma vitesse d'avancement pour préserver l'organe de la machine", détaille-t-il.

Un chantier dangereux

À l'extrémité du tunnelier, une machine plaque des blocs de béton de huit tonnes sur les parois. Il y a ensuite un sas par lequel les ouvriers qui vont réparer l'extrémité du tunnelier accèdent à la roue dentelée. Comme celle-ci est sous pression, les ouvriers doivent eux aussi s'habituer. 

Et ce chantier reste dangereux car à tout moment, un incendie peut se déclarer ou encore un effondrement peut survenir. C'est pourquoi il y a des règles de sécurité très strictes. Des cabines de survie sont également installées au fond du tunnel avec de l'air et de la nourriture pour tenir 24 heures. La ligne 15 devrait être terminée en 2021, mais ce tunnelier n'est pas le seul à perforer le sol francilien. D'ici à la fin de l'année, une vingtaine d' autres engins vont creuser des tunnels.