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C.P. avec Milena Peillon
Les habitants du Grand Est sont appelés à choisir entre "Acalie", "Rhin-Champagne" ou "Nouvelle Austrasie" à partir de lundi et jusqu'au 1er avril. 

Conséquence de la réforme des régions, il ne faudra bientôt plus dire Grand Est. Les habitants de l’Alsace, la Champagne-Ardenne et la Lorraine vont devoir trancher entre trois nouvelles appellations choisies par des experts, des élus et des citoyens tirés au sort. Trois appellations qui surprennent et qui sont loin de faire l’unanimité dans l'Est. 

Les Lorrains se sentent lésés. "Acalie", "Nouvelle Austrasie" et "Champagne-Rhin", ces trois noms ne veulent pas dire grand-chose pour les Lorrains. A Metz par exemple, les habitants ont un peu le sentiment d’avoir été laissés de côté, d’avoir été les dindons de la réforme des régions. "Si on appelle la région Rhin-Champagne, je pense qu’il manque quelqu’un entre les deux ! La Lorraine n'apparait pas dans les noms proposés, c’est un mauvais point pour nous", explique ainsi une habitante. "Peut-être que l’Austrasie rappelle des souvenirs du passé", affirme, quant à lui un autre Messin avant de se voir répondre, "par les temps qui courent, nous avons besoin de quelque chose de lisible et très direct. Il ne faut pas que cela fasse référence à des territorialités ou à des frontières. Citer les trois régions me parait donc le plus raisonnable".

Des noms "qui n'évoquent rien". A 150 kilomètres de Metz, à Strasbourg, l'avis est différent. Dans la petite France, les Alsaciens sont, en effet, plutôt satisfaits que le nom de leur région apparaisse dans les trois noms retenus. Même si ils l'admettent volontiers, le sens des noms proposés pour leur région leur échappe un peu. "Austrasie ? Même si c’est difficile de s’en rappeler, cela donne un petit nom gaulois, Moyen-Age'", s'amuse ainsi un Strasbourgeois avant d'ajouter, "je trouve que le nom Champagne-Rhin est le meilleur choix car il représente un peu l’Alsace qui est une région forte de l’histoire française".

Dès lundi, les Champenois, les Alsaciens et les Lorrains pourront voter sur internet pour l’un des trois noms. Le verdict tombera le mois prochain au Conseil Régional.