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Laetitia Drevet
Alors que s'ouvre la 35eme campagne d'hiver des Restos du cœur, Djamila, mère célibataire de 44 ans et bénéficiaire de l'association, a accepté de témoigner au micro d'Europe 1. 
TÉMOIGNAGE

La 35e campagne d'hiver des Restos du cœur s'ouvre ce mardi. Cette saison, l'association prévoit d'aider environ 900.000 personnes. Parmi elles, il y a Djamila, 44 ans, mère célibataire de deux petites filles de 5 et 7 ans. Elle a accepté de témoigner au micro d'Europe 1. 

Ce n'est pourtant pas un sujet qu'elle aime beaucoup aborder. "On ne le dit pas comme ça... Mes enfants ne le savent pas, leur innocence est à mon avantage", confie Djamila. Elle pousse régulièrement la porte des Restos du cœur pour s'approvisionner en lait, pâtes, œufs, fruits et légumes. "Ça nous aide à tenir, et ça me permet d'économiser pour offrir un petit plaisir à mes filles en fin de mois. Je veux qu'elles se sentent comme les autres." 

Accidents de la vie 

Djamila et ses filles ne sont pas sans abri. Elles ont un toit, une famille, mais ont subi des accidents de la vie. "Avant, j'étais responsable, je gagnais entre 3.000 et 3.500 euros par mois." Aujourd'hui, Djamila ne travaille plus que quelques heures par semaine, pour un salaire d'environ 300 euros mensuels. C'est l'une de ses amies, au courant de ses difficultés, qui l'a poussée vers les Restos du cœur. "Je pensais que je ne serai plus celle que j'étais avant en y allant. C'est faux. Grâce eux, on arrive à relever un peu la tête", raconte-t-elle.

Dans les locaux, Djamila croise des jeunes, des vieux, des parents ou des grand-parents avec de jeunes enfants. "Le jeudi, la cafétéria est ouverte. Autour d'une table, on discute, on rigole. Et ça nous fait du bien."