Gironde : l'association L214 dénonce les pratiques d'un abattoir et attaque l'État

L'association L214 a réclamé la fermeture d'un abattoir en Gironde et dénonce les pratiques cruelles qui y sont faites.
L'association L214 a réclamé la fermeture d'un abattoir en Gironde et dénonce les pratiques cruelles qui y sont faites. © ERIC CABANIS / AFP
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avec AFP // crédit photo : ERIC CABANIS / AFP
Ce mercredi, l'association L214 a réclamé la "fermeture d'urgence" d'un abattoir public en Gironde, contre lequel elle porte également plainte pour "cruauté et sévices". Un recours en responsabilité contre l'État a aussi été déposé par l'association, qui a mis en ligne des images montrant "des pratiques et des installations qui sont en violation grave de la réglementation" au sein de l'établissement.

L'association de défense des animaux L214 a réclamé mercredi la "fermeture d'urgence" d'un abattoir public de Gironde contre lequel elle porte plainte pour "cruauté et sévices", en engageant un recours en responsabilité contre l'État. L214 a mis en ligne des images tournées en avril et mai dans cet établissement situé à Bazas, détenu majoritairement par la communauté de communes locale et en difficulté financière depuis plusieurs années. Cette vidéo montre "des pratiques et des installations qui sont en violation grave de la réglementation", affirme L214 qui annonce une plainte "pour cruauté et sévices graves commis envers des animaux" (vaches, taureaux, veaux, agneaux, porcelets) auprès du parquet de Bordeaux.

Des animaux suspendus "encore conscients"

L'association pointe "des coups d'aiguillon électrique dans l'anus et les yeux", des "étourdissements ratés" en raison d'un outillage "défaillant", des animaux suspendus et saignés "encore conscients", parfois devant leurs congénères, ainsi qu'un box d'immobilisation "inadapté". En avril 2016, un rapport d'inspection des services sanitaires de Gironde avait listé de nombreuses "non-conformités" au sein de l'abattoir de Bazas, touchant en particulier aux locaux, aux matériels et à la gestion de la protection animale.

"Les inspecteurs avaient relevé nombre d'infractions qu'on retrouve sur les images de 2023", accuse L214 qui annonce également un recours en responsabilité contre l'État auprès du tribunal administratif de Bordeaux pour "manquement à sa mission de contrôle de l'application de la réglementation". L'État a été condamné à trois reprises cette année dans le cadre d'actions similaires intentées par L214 pour des abattoirs à Rodez (Aveyron), Briec (Finistère) et Faouët (Morbihan).