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Frelons asiatiques : le nuisible prolifère dans le Grand Est, conséquence du réchauffement climatique

Noé Chaillot . 1 min

Les frelons asiatiques sont de plus en plus nombreux dans le Grand Est. Les agents d'extermination de nuisibles et les apiculteurs constatent une multiplication par dix du nombre de nids détruits par rapport à l'an dernier. Un phénomène lié au réchauffement climatique. Europe 1 a suivi la destruction d'un nid avec un expert.

C'est un prédateur vorace qui se multiplie sur l'ensemble du territoire. Le frelon asiatique, observé pour la première fois en 2004 dans la région bordelaise, s'est implanté jusqu'au Grand Est et notamment en Alsace. Les professionnels du secteur ont constaté une multiplication par 10 du nombre de nids détruits par rapport à l'an dernier.

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Dans le jardin de Cédric, un habitant de la périphérie de Strasbourg, c'est sous la porte de son garage qu'un nid s'est installé en toute discrétion. "J'ai entendu un gros bourdonnement et en levant les yeux, on s'est aperçu qu'ils avaient fait un nid de la taille d'un ballon de handball. C'est un peu effrayant, déjà le nom fait hérisser les poils parfois et il y a la peur de piqûres", s'inquiète-t-il.

Un danger pour la biodiversité

Les techniciens portent des combinaisons de protection et s'approchent pour "appliquer une poudre insecticide avec une basse pression dans le nid".

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Pour cette équipe, c'est déjà le 73e nid détruit depuis le début de l'année. À la même période l'an dernier, ils en comptaient une quarantaine. "On s'attend encore à ce qu'il y ait beaucoup de nids à traiter en fin d'année. La problématique va encore croître puisque maintenant il s'intègre parfaitement à l'urbanisation et à l'environnement alsacien", explique un des agents.

Le réchauffement climatique favorise cette recrudescence qui représente un danger pour la biodiversité. En effet, les hivers plus doux réduisent leur mortalité et leurs prédateurs, comme la mante religieuse, se font plus rares.

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"Si maintenant on a un hiver plutôt clément, ils vont se mettre en hibernation et se réveiller tous à la même période. Et ça se répercute aujourd'hui sur le nombre d'interventions que l'on fait", précise-t-il.

Il est nécessaire de rester vigilant face à ces insectes dont la piqûre peut s'avérer mortelle. D'autant qu'un nid peut compter de 2.000 à 6.500 individus.