La dernière fois qu'ils avaient servi, c'était à Notre-Dame-des-Landes. Samedi, pour la toute première fois à Paris, les véhicules blindés de la gendarmerie, nommés "VBRG", vont venir en appui des forces de l'ordre pour contenir la manifestation prévue des "gilets jaunes". Avec deux missions principales : protéger les forces de l'ordre et défoncer d'éventuelles barricades.
Mastodontes de 13 tonnes sans armement. Les 12 engins prépositionnés, à la disposition du Préfet de police, appartiennent au groupement de Satory, près de Versailles. Mastodontes blindés, bleu gendarmerie, ils pèsent 13 tonnes, impressionnent par leurs énormes roues et possèdent au sommet une tourelle d'où peut être tiré du gaz lacrymogène. Mais il n'y a pas d'armement. "Ce n'est pas un char d'assaut, c'est réellement un engin blindé, donc pour la protection des personnels avant tout", explique le lieutenant-colonel Valentin, chef du groupement blindé de Satory.
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Positionnés sur des points sensibles. En 40 ans de service, les VBRG sont intervenus en appui des gendarmes mobiles avec deux missions, comme l'explique l'adjudant-chef François Simon : "ils vont être positionnés sur certains points sensibles pour offrir une protection aux personnels, ou avoir des capacités de dégagement des axes." Indispensable, pour le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. "Des consignes ont été passées par les casseurs, disant de neutraliser les différents engins", a-t-il noté vendredi. "D'où l'importance d'en avoir des blindés comme ceux-là."