"Gilets jaunes" : Laurent Berger (CFDT) attend "des réponses concrètes"

berger laurent
Les "gilets jaunes", qui manifestent depuis dix jours, "expriment un mal-être" et "il faut les écouter", a déclaré lundi Laurent Berger. © LOIC VENANCE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dans un entretien paru lundi dans "Le Parisien", le leader syndical estime qu'il y a "des fractures territoriales qui méritent d'être traitées". 

Le mouvement des "gilets jaunes" révèle des "fractures sociales" et le gouvernement doit y "apporter des réponses concrètes", avec davantage de "services publics dans les territoires" et "d'aide au pouvoir d'achat", a affirmé lundi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

"Il faut les écouter". Les "gilets jaunes", qui manifestent depuis dix jours, "expriment un mal-être" et "il faut les écouter", a déclaré Laurent Berger sur France 2. Le numéro un de la CFDT a toutefois distingué les "citoyens sincères qui ont le sentiment d'être invisibles" et d'autres "personnes très éloignées de la démocratie" qui "utilisent (ce) mal-être pour mener leur combat". "Il faut à la fois combattre l'extrême droite sans ambiguïté et apporter des réponses concrètes, sociales, aux personnes en difficulté", a-t-il ajouté.

"Des fractures territoriales qui méritent d'être traitées". Le leader syndical a rappelé que "ça fait des mois, des années même, qu'on dit qu'il y a des fractures territoriales et sociales qui méritent d'être traitées". "Maintenant, il faut rentrer dans le concret", ce qui implique de "réinventer une présence des services publics dans les territoires", mais aussi de créer "des mesures d'aide au pouvoir d'achat, notamment d'aide à la mobilité".

Dans un entretien au Parisien paru lundi, Laurent Berger évoque notamment "la prise en charge des déplacements domicile-travail à 50% par l'employeur, qui existe en Île-de-France (et) peut être dupliquée" dans d'autres régions. "On peut aussi développer les tickets qui permettent d'utiliser train, bus et tram dans une même ville", poursuit-il. "Il ne faut pas renoncer à l'ambition écologique", mais "il faut que cette conversion écologique soit indolore pour les personnes qui ont les revenus les plus modestes", a-t-il insisté sur France 2.