Gil Taieb, vice-président du Crif, est mort à l'âge de 66 ans

Gil Taieb est mort à l'âge de 66 ans (Archives).
Gil Taieb est mort à l'âge de 66 ans (Archives). © Europe 1
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avec AFP
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a annoncé mardi la mort de son vice-président, Gil Taieb, à l'âge de 66 ans. La ministre de la Culture Rachida Dati a fait part de sa "grande tristesse" et sa collègue Aurore Bergé, a loué "un ardent défenseur de nos valeurs républicaines et universalistes".

Le vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Gil Taieb est décédé à l'âge de 66 ans, a annoncé mardi l'institution, saluant un "infatigable militant, fervent défenseur d'Israël et de la communauté juive". "C'est une immense perte pour la communauté juive et ses institutions. Sa disparition laisse un immense vide", a indiqué le Crif sur ses réseaux sociaux. "Engagé, charismatique, courageux et bienveillant, il n'a jamais abandonné le sourire qu'il arborait toujours, jusque dans les derniers instants du combat qu'il a mené contre la maladie", selon le président du Crif Yonathan Arfi.

En parallèle du conflit entre le Hamas et Israël, Gil Taieb avait réagi à plusieurs reprises dans l'émission Pascal Praud et vous sur Europe 1. Deux jours après l'attaque terroriste du 7 octobre, il avait réfuté le terme de "combattants" parfois associé aux membres du Hamas. "C'est une insulte que d'appeler ces terroristes, ces assassins, ces criminels, des combattants", avait-il lancé au micro de Pascal Praud.

Rachida Dati fait part de sa "grande tristesse"

La ministre de la Culture Rachida Dati a fait part de sa "grande tristesse" et sa collègue Aurore Bergé, chargée de la lutte contre les discriminations, a loué "un ardent défenseur de nos valeurs républicaines et universalistes". "Sa contribution contre la haine en ligne a permis une belle avancée dans notre lutte pour un monde plus juste et respectueux", a affirmé la Dilcrah (délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT).

Sa mémoire a également été saluée par le Fonds social juif unifié (FSJU) dont il était le vice-président et qui s'est dit "dévasté". Le Consistoire de Paris a rendu hommage à "une personnalité incontournable de la communauté juive française". "Gil était un ami et un frère depuis plus de vingt ans, qui a touché ma vie", a réagi l'imam de Drancy Hassen Chalghoumi. Chargé des relations avec le judaïsme au sein de l'Eglise catholique, le père Christophe Le Sourt a salué "un passeur de fraternité".

Gil Taieb avait également fondé l'association de soutien à Israël (ASI France)

Côté politiques, l'ancien ministre de l'Europe Clément Beaune a loué son "énergie" qui "impressionnait et rassurait". Le député Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance, a déploré "une immense perte" et son collègue PS Jérôme Guedj a salué "un mensch".

Plusieurs élus parisiens ont également réagi, dont la maire Horizons du IXe arrondissement Delphine Bürkli, qui a salué "une voix forte, un leader et un homme d'honneur", et l'adjoint socialiste à la mairie de Paris Jean-Luc Romero selon qui Gil Taieb "a fait de sa vie une lutte personnelle et collective contre l'antisémitisme".

Né en Tunisie en 1957, docteur en chirurgie dentaire, Gil Taieb avait également fondé en 1990 l'association de soutien à Israël (ASI France). Il était marié à Karen Taieb, adjointe (apparentée PS) au patrimoine à la mairie de Paris.