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GiFi arrache un soutien de ses banques pour assurer son avenir

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 2 min
GiFi arrache un soutien de ses banques pour assurer son avenir
GiFi arrache un soutien de ses banques pour assurer son avenir © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

GiFi, chaîne de magasins en difficulté qui à pour objectif une restructuration financière, a convaincu ses banques de la soutenir. Un communiqué de GiFi a indiqué que le fondateur de l'enseigne se met en retrait des commandes opérationnelles de l'entreprise, qui "seront confiées à un directoire".

La chaîne de magasins en difficulté GiFi (6.000 employés) a convaincu ses banques de le soutenir en vue d'une restructuration financière, qui passe par la mise en place d'une nouvelle gouvernance et doit lui permettre d'assurer son avenir.

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Le fondateur de l'enseigne de bazar, Philippe Ginestet, 70 ans, se met en retrait des commandes opérationnelles de l'entreprise qui "seront confiées à un directoire", tandis qu'un "plan stratégique à trois ans sera mis en place pour le renouveau du groupe", a indiqué GiFi dans un communiqué publié vendredi.

"Passer la main dans les meilleures conditions possibles"

"Je quitte mes fonctions opérationnelles avec le sentiment du devoir accompli", y déclare Philippe Ginestet, qui dirigeait l'entreprise depuis 1981 et va devenir président du conseil de surveillance dans le cadre de la restructuration.

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Il reste l'actionnaire majoritaire via la holding GFG avec 60% du capital, le reste revenant à une fiducie via une conversion partielle de la dette bancaire, selon l'avocat du groupe, Maître Christophe Dejean.

Mi-novembre, le conseil avait affirmé à l'AFP que "la priorité absolue" de Philippe Ginestet était de "passer la main dans les meilleures conditions possibles" pour assurer le développement de la chaîne. Des repreneurs potentiels avaient manifesté leur intérêt mais aucun n'a formulé d'offre. Pour Philippe Ginestet, le changement de gouvernance "s'inscrit dans la volonté de préserver les racines de l'entreprise".

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Quant au plan de restructuration, selon l'avocat, sa finalisation "assurera la pérennité de la société dans le meilleur intérêt des parties prenantes, en particulier des salariés", alors que les syndicats redoutaient un départ de Villeneuve-sur-Lot, fief de GiFi dans le Lot-et-Garonne où travaillent quelque 800 salariés.

 

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Une garantie "100 millions d'euros a minima"

Selon Maître Dejean, les banques créditrices de la chaîne de magasins ont accepté "un abandon de créances, pour moitié au capital, à hauteur de 250 à 350 millions d'euros". M. Ginestet va déposer en garantie "100 millions d'euros a minima", après avoir déjà injecté un tel montant en 2024, et l'État accordera enfin des facilités financières à l'enseigne.

"GiFi disposera à nouveau des ressources et de la flexibilité nécessaire pour exécuter sa stratégie à court terme", résume l'avocat.

Cet accord doit être validé d'ici deux semaines par le tribunal de commerce de Toulouse, qui avait ouvert une procédure de conciliation il y a un an entre Gifi et ses créanciers.

Selon le communiqué du groupe, la relance commerciale passera par l'"innovation" et le "prix", ainsi qu'un "plan d'économies" sur le marketing et la logistique. Mais ce "plan de renouveau" reste à bâtir, dans l'attente de la mise en place du nouveau directoire.

"Une gestion chaotique depuis 2017"

Outre la concurrence des magasins Action ou Maxibazar, ainsi que des plateformes internet comme le site chinois Temu, l'activité de GiFi a été mise à mal par un changement de système informatique courant 2023.

Le groupe, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros en 2024, a essuyé des pertes depuis deux ans, les premières depuis sa création.

Fin mars 2024, il avait obtenu un rééchelonnement de sa dette après avoir demandé l'aide du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), service gouvernemental chargé d'accompagner les entreprises en difficulté.

Les syndicats avaient mis en cause "une gestion chaotique depuis 2017", avec "des magasins déficitaires et des entrepôts obsolètes", et estiment qu'un plan social sera "certainement nécessaire pour rester compétitif".

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