Quelque 350 brebis massées devant la préfecture du Gard : c'est le moyen que des éleveurs ovins ont employé jeudi pour réclamer des mesures rapides contre le loup.
"380 animaux tués par un loup". "Le bilan dans le Gard depuis deux ans et notamment dans la zone des Costières, près de Vauvert, donc en zone de plaines, (...) est à peu près à 380 animaux tués par un loup repéré de façon officielle", a expliqué à l'AFP Fanny Tamisier, éleveuse et responsable du syndicat des producteurs ovins du Gard, qui participait jeudi à l'action au centre de Nîmes.
300 moutons sont devant la préfecture du #Gard pour dire stop aux attaques de loup ! Plus d'infos : https://t.co/NKZInaREh6pic.twitter.com/IGDV3J8WnL
— Gazette Live Nîmes (@GazettedeNimes) 6 décembre 2018
"Ce qu'on a demandé à la préfecture c'est de mettre en place des moyens pour que les éleveurs puissent se défendre", a-t-elle poursuivi alors qu'une délégation a été reçue en préfecture. "Ces moyens, on les a à travers ce qu'on appelle les arrêtés de défense sauf qu'il faut donner les moyens aux agents de louveterie de mettre ça en place", souligne Fanny Tamisier.
"Ce n'est pas à nous de chasser le loup". "Nous ne sommes pas chasseurs. Ce n'est pas notre boulot", ajoute-t-elle. "On voudrait que la 'brigade nationale loup' créée par Ségolène Royal descende dans le Gard dès janvier 2019, dès que le quota de loups est remis en place, pour éliminer le loup (des Costières) et qu'on puisse enfin travailler convenablement". La brigade nationale se déplace en fonction de "la pression au niveau de la prédation", rappelle encore l'éleveuse, qui la qualifie de "très forte" dans le Gard.
Près de 500 loups en France. Cette action intervient alors que l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a indiqué jeudi que la population de loups continue de croître en France, où ils devraient dépasser les 500 individus cet hiver, contre environ 430 à la fin de l'hiver précédent, et sont en passe d'atteindre un premier "seuil de viabilité démographique".