Frédérique Vidal : «Mon rôle, assurer la liberté académique dans les établissements»

Frédérique Vidal est revenue sur la situation de Klaus Kinzler, professeur suspendu fin décembre
Frédérique Vidal est revenue sur la situation de Klaus Kinzler, professeur suspendu fin décembre © Europe 1
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Julien Holtzer
Fin décembre, Klaus Kinzler, professeur à Sciences-Po Grenoble a été suspendu pour avoir donné une interview dans la presse où il accuse l'établissement de fermer les yeux sur le "wokisme". Une situation sur laquelle est revenue Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur de la recherche et de l'innovation, au micro d'Europe

C'est une affaire qui avait fait couler pas mal d'encre et qui continue d'en faire couler à l'IEP de Grenoble, où un enseignant, Klaus Kinzler, a été suspendu fin décembre, après avoir donné des interviews dans la presse où il accuse son établissement Sciences-Po Grenoble, d'être devenu "un institut de rééducation politique gangréné par la pensée woke et racialiste, la Cancel culture". Le professeur a été mis sous protection policière. 

Science-Po Grenoble, un cas vraiment isolé ?

Invitée dans la matinale d'Europe 1, Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur de la recherche et de l'innovation, a tenu à annihiler toute tentative de polémique. "Vous savez, il y a quelque chose qui est important pour moi, c'est qu'on ne stigmatise pas l'ensemble d'une école parce qu'effectivement, il s'est passé quelque chose de très grave l'année dernière. Il se passe, peut-être encore des choses pour cet enseignant. Mais il y a eu toute une procédure qui a été mise en place, avec notamment des référents déontologues à Sciences-Po Grenoble". A-t-elle déclaré, avant d'ajouter : "Ce ne sont pas les agissements de quelques uns qui doivent permettre de stigmatiser 600 enseignants, 3.000 étudiants ou une école".