Fermes-usines : Greenpeace s'excuse auprès d'agriculteurs injustement pointés du doigt

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Greenpeace a reconnu "des erreurs sur sa cartographie, basée sur un fichier fourni par le ministère de la Transition écologique et solidaire et disponible en ligne". © COLE BURSTON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour établir une cartographie sur les fermes-usines, l'ONG s'était basée sur une base de donnée erronée du ministère de la Transition écologique. 

Greenpeace France s'est excusé mardi auprès d'agriculteurs "qui ont eu le sentiment d'être injustement pointés du doigt" lors de la publication par l'ONG d'une cartographie interactive des "fermes-usines" en France basée sur des données partiellement erronées.

Un fichier erroné du ministère de la Transition écologique. Greenpeace a reconnu "des erreurs sur sa cartographie, basée sur un fichier fourni par le ministère de la Transition écologique et solidaire et disponible en ligne", indique un communiqué de l'ONG mardi. "Greenpeace France présente ses excuses aux agricultrices et agriculteurs dont la ferme s'est retrouvée sur cette carte alors qu'elle n'aurait pas dû y être, et qui ont eu le sentiment d'être injustement pointé-e-s du doigt" ajoute le communiqué. Cet épisode prouve aux yeux de l'association qu'"aucune structure publique n'est aujourd'hui en mesure de donner un état des lieux fiable".

Des fermes qui ont de "graves impacts". Greenpeace affirme avoir "toujours défendu l'élevage" et condamne "fermement" tous les actes de violence à l'encontre des éleveurs (dégradation de fermes, d'abattoirs ou de boucheries). "Cependant, la tendance est à l'industrialisation et à la concentration des exploitations agricoles" qui peuvent avoir "de graves impacts sur l'environnement et sur la santé des agriculteurs", ajoute l'ONG en estimant qu'il est temps de "recentrer le débat".

La FNSEA très critique. Interrogés sur l'initiative de Greenpeace, dont la cartographie était censée dénoncer quelque 4.400 élevages industriels en France, le ministre de l'Agriculture et la présidente de la FNSEA, première organisation syndicale agricole, s'étaient montrés très critiques. "Moi, je suis pour une agriculture de petites exploitations, une agriculture familiale, je ne suis pas pour les fermes-usines, mais ce qui est montré du doigt malheureusement, ce ne sont pas des fermes-usines, pour la plupart", avait affirmé le ministre. "Quand dans une exploitation, il peut y avoir cent têtes de bétail, mais six associés, ce n'est pas une ferme-usine", a-t-il estimé. Christiane Lambert avait pour sa part dénoncé "l'agri-bashing" dont sont de plus en plus victimes les agriculteurs en France.