Une mère de famille de trois enfants a été tuée par son ancien mari à Mérignac. 2:51
  • Copié
Stéphane Place, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Après avoir reçu plusieurs tirs dans les jambes, une mère de famille de trois enfants a été brûlée vive par son ancien mari, mardi à Mérignac, près de Bordeaux. "C'est sans doute la loi qu'il faut revoir", estime le maire socialiste de cette ville de banlieue, Alain Anziani, jeudi au micro d'Europe 1.
TÉMOIGNAGE

C'est une scène d'horreur qui a eu lieu mardi à Mérignac, près de Bordeaux. Une femme de 31 ans, mère de trois enfants, y est morte après avoir été brûlée vive par son ancien mari violent et récidiviste. Vers 18h10, en pleine rue de cette ville tranquille de banlieue, l'homme de 44 ans, déjà emprisonné pour violences conjugales en 2020, a poursuivi son ex-femme. Il a tiré plusieurs coups de feu dans ses jambes jusqu'à ce qu'elle s'effondre. Il l'a ensuite aspergée d'un liquide inflammable alors qu'elle était encore en vie et l'a immolée par le feu, selon le parquet de Bordeaux et la police qui l'a interpellé.

"Elle se savait en danger et pourtant personne n'a pu la protéger"

"Comment se fait-il qu'un homme qui est sorti de prison en décembre pour des faits identiques sur son épouse ait pu, six mois plus tard, récidiver et, cette fois-ci, aller jusqu'à la mort ?" s'interroge le maire PS de Mérignac, Alain Anziani, jeudi sur Europe 1. "C'est sans doute la loi qu'il faut revoir et puis les moyens" attribués pour prévenir les féminicides, poursuit-il.

"Elle se savait en danger et pourtant personne n'a pu la protéger. C'est quand même, d'abord, de la tristesse", constate l'élu, la gorge nouée. "Qu'un homme soit capable de mettre son épouse à terre avec des coups de fusil et une fois à terre de la brûler vive... Il y a de la colère bien entendu", commente encore Alain Anziani.

"Les enfants de ce quartier, aujourd'hui, ils se posent la question 'Pourquoi nous ?'"

L'élu a visiblement été très touché par son échange avec des enfants du quartier où se sont déroulés les faits. "Ils posaient une question : 'Pourquoi nous ?' Donc les enfants de ce quartier, aujourd'hui, ils se posent la question 'Pourquoi nous ?'" regrette-t-il. "C'est la responsabilité de nous tous. C'est la responsabilité de toute une société de se demander aujourd'hui comment on protège les femmes et comment on protège les plus précaires dans cette société."