Fausses alertes à la bombe : les auteurs «seront retrouvés» et «punis», avertit Eric Dupond-Moretti

Eric Dupond-Moretti
Eric Dupond-Moretti, a averti que "les petits guignols" auteurs de fausses alertes, notamment à la bombe, qui se sont multipliées ces derniers jours, seraient "retrouvés" et "punis". © STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP // Crédits photo : STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Eric Dupond-Moretti a fustigé des "plaisanteries qui font naître la psychose", cinq jours après l'assassinat d'un professeur dans un collège-lycée d'Arras (Pas-de-Calais), poignardé par un ancien élève. Ces alertes se sont multipliées depuis, visant des monuments historiques, des établissements scolaires, mais aussi de nombreux aéroports régionaux.

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a averti mercredi que "les petits guignols" auteurs de fausses alertes, notamment à la bombe, qui se sont multipliées ces derniers jours, seraient "retrouvés" et "punis". "Les petits guignols qui s'amusent avec ces menaces, fausses en l'occurrence, seront retrouvés, ils seront punis", a déclaré le garde des Sceaux à l'issue d'une visite d'inauguration d'un centre de détention rénové à Fleury-Mérogis (Essonne). 

 

"Rembourser les dommages et intérêts qu'ils ont causés"

"Ils seront retrouvés, ils seront punis et leurs parents seront tenus de rembourser les dommages et intérêts qu'ils ont causés" s'ils sont mineurs, a-t-il ajouté.  Le ministre a fustigé des "plaisanteries qui font naître la psychose", cinq jours après l'assassinat d'un professeur dans un collège-lycée d'Arras (Pas-de-Calais), poignardé par un ancien élève qui s'est revendiqué de l'organisation Etat islamique (EI).

Ces alertes se sont multipliées depuis, visant des monuments historiques (Louvre, château de Versailles), des établissements scolaires, mais aussi de nombreux aéroports régionaux. "On ne laissera rien passer", a répété le ministre, dans un triple message de fermeté, alors que de nombreux messages en ligne et déclarations ont été signalés à la justice dans le contexte de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur Israël et de la riposte armée de l'État hébreu sur Gaza. "Pas l'antisémitisme, pas l'apologie du terrorisme et pas ces plaisanteries qui font naître la psychose. Tout cela sera poursuivi et fera l'objet de punitions", a déclaré le ministre.

"Je demande aux procureurs d'être très réactifs, fermes, et de systématiquement poursuivre les actes d'apologie du terrorisme ou les expressions antisémites", a-t-il souligné. Un total de 194 enquêtes ont été ouvertes pour ces faits, dont 42 pour apologie du terrorisme depuis le 7 octobre, a indiqué le ministre. Et "33 personnes ont déjà fait l'objet de condamnations et certaines à de l'emprisonnement ferme" pour ces deux types de faits, a-t-il précisé.

Parmi les signalements Pharos répertoriés toujours pour ces faits, 284 ont été suivis de poursuites judiciaires, selon le ministre. Depuis le 7 octobre, date des attaques du Hamas contre Israël, "183 interpellations" - dont celles de "55 personnes d'origine étrangère" - avaient eu lieu en France pour "actes antisémites", avait annoncé mardi soir le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.