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Melina Facchin , modifié à
Le Covid pose de gros problèmes d’organisation dans certaines cantines scolaires. Lorsque trop d’employés sont absents car testés positifs, le repas des enfants peut être compromis. Alors pour pallier le manque de personnel, la ville de Metz appelle les parents d’élèves à venir en renfort.

Il manque presque tous les jours du personnel dans les cantines de Metz, en Moselle. Comme partout ailleurs, les employés sont en effet régulièrement en arrêt maladie, car positifs au Covid-19. La mairie doit donc improviser en permanence pour assurer le repas des enfants. Depuis début janvier, elle cherche à recruter de nouveaux agents parmi les parents et grands-parents d’élève. Quelques heures de travail par semaine qui peuvent leur assurer un petit complément de revenus.

Deux heures de travail par jour, payées au SMIC

Depuis une semaine, Angélique, mère au foyer de deux enfants, enfile son tablier le midi pour servir les repas dans une des cantines de la ville. "Je travaille huit heures par semaine, deux heures par jour, les lundis, mardis, jeudis et vendredis", explique-t-elle. "J’avais la disponibilité de le faire et j’ai toujours voulu travailler avec les enfants donc j’en suis très heureuse. On ne fait pas ça pour l’argent, on le fait vraiment pour venir en aide aux parents et aux enfants", assure-t-elle.

Ce petit boulot lui rapporte tout de même 300 euros par mois, qui viennent compléter son chômage. Et son aide ici est vraiment la bienvenue assure au micro d'Europe 1 Caroline Audouy, adjointe à la mairie de Metz en charge des cantines : "J’ai sept personnes qui sont atteintes du coronavirus et qui n’ont pas pu venir travailler", soupire-t-elle. "Il n’y a donc que 13 agents sur 20 habituellement, aujourd’hui. Alors l’aide de cette maman est bien précieuse !"

"C’est compliqué de pérenniser un recrutement"

Malgré l’aide très appréciée d’Angélique, il manque toujours des bras. Ce midi par exemple, faute d’employés suffisamment nombreux, il est impossible de vraiment cuisiner pour les enfants : ils doivent se contenter d’un repas froid. Le problème, c’est qu’il est difficile de trouver du personnel. "Nous ne proposons que des contrats de deux heures par jour, donc c’est compliqué de pérenniser un recrutement", explique Caroline Audouy. D’où l’idée de recruter des parents ou grands-parents d’élèves : "Certains vont peut-être trouver que finalement, pour deux heures par jour, c’est un complément de revenu intéressant. J’espère qu’ils vont rester !"

Quoi qu'il en soit, les candidatures restent ouvertes puisqu’il reste encore une trentaine de postes à pourvoir dans les 18 cantines de Metz.