Marc Labarbe, commissaire-priseur, se déplace partout dans les villages près de Toulouse pour expertiser les objets des habitants. 1:47
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Benjamin Peter, édité par Yanis Darras , modifié à
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. C'est une camionnette un peu particulière qui sillonne les routes de Haute-Garonne. Autour de Toulouse, l'expertibus se rend de village en village à la recherche d'objets rare. À sa tête, un commissaire-priseur qui a décidé de mettre à disposition des ruraux ses services, gratuitement, pour expertiser leurs potentiels trésors qui dorment dans leurs greniers. 

Quasiment peint tout en bleu nuit, l'expertibus ne passe pas inaperçu sur les places des villages. Alors, à chaque passage, les habitants arrivent les bras chargés, de livres, de vaisselles ou de bibelots, comme Florence, qui arrive avec un tableau signé d'un certain Sylvain Vigny. "C'est un cadeau de mariage", explique-t-elle au commissaire-priseur. 

Démocratisation

Pour estimer son prix, "je regarde sa qualité, qui est pas mal du tout, même si on est sur carton", poursuit l'expert. "Par contre, il a une petite côte, seulement 40 euros. Donc, je vous conseille de le garder", conclut l'homme. 

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© Benjamin Peter / Europe 1

Florence repart fixée sur la valeur de son tableau et ravie que l'expert soit venu, assure-t-elle. "Je ne serais jamais allée voir un commissaire-priseur sans qu'il ne vienne dans mon village", estime-t-elle au micro d'Europe 1. Un peu plus loin, bonne surprise pour Caroline, qui arrive avec sept bouteilles de Château Pétrus de 2006.

"C'est à la bonne franquette ici"

"Je voudrais essayer de les vendre", explique la femme au commissaire-priseur. "Pour chaque bouteille, il faudra compter 1.500 euros, c'est sûr. Et on pourrait monter jusqu'à 1.700, 1.800", poursuit l'expert. Objectif pour Marc Labarbe qui a imaginé cet expertibus : toucher un autre public peu habitué à fréquenter les hôtels des ventes

"Comme on dit c'est à la bonne franquette ici. Il n'y a pas de prétention. Il y a l'envie que les gens découvrent ce qu'ils ont. Il y a des gens qui ne soupçonnent pas la valeur de ce dont ils ont hérité, ce qui leur a été offert", explique le commissaire-priseur. L'occasion aussi de se faire un petit peu d'argent pour ceux qui souhaitent lui laisser le soin de vendre leurs objets aux enchères.