D'après une étude Observatoire des commerces indépendants et de la plateforme Ankorstore, deux tiers des petits commerçants font face à une baisse notable de leur activité 1:33
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Stephane Burgatt (correspondant à Marseille) / Crédit photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
EXCLUSIVITE - Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. D'après une étude Observatoire des commerces indépendants et de la plateforme Ankorstore, deux tiers des petits commerçants font face à une baisse notable de leur activité. Europe 1 est allée à leur rencontre.

Viande du boucher, comté du fromager... De bons produits ont sûrement disparu de votre sac de course, plombé par la hausse des prix et la concurrence de la grande distribution. Derrière la caisse, les petits commerçants font la grimace. D'après une étude de l'Observatoire des commerces indépendants et de la plateforme Ankorstore, les deux tiers d'entre eux notent une baisse de leur activité. Les fermetures ont même doublé en un an. 

Augmentation des prix des fournisseurs

Plus on est petit, plus on est sensible aux aléas économiques, résume Gaëlle Ovis dans sa boutique de produits d'hygiène écologique. "Les petites boutiques comme les nôtres ont du mal à passer à passer les crises. Nous, on a ouvert juste après le Covid donc on est en crise presque depuis l'ouverture. Les fournisseurs augmentent leurs prix", explique Gaëlle au micro d'Europe 1.

"Par exemple, pour ce savon à la coupe, le fournisseur a dû l'augmenter de 0,40 €. On a décidé d'absorber la hausse. On applique les augmentations demandées par les fournisseurs sur les achats plaisir", poursuit-elle.

Une baisse du panier moyen

Toutes les solutions sont bonnes pour faire face. "On doit toujours faire beaucoup plus d'heures pour arriver à notre chiffre. Au lieu de faire quatre ou cinq heures par personnel, on passe à six ou sept. Sans ça, on aurait perdu 20 ou 30% de chiffre d'affaires", rapporte un gérant d'épicerie fines.

Certains clients désertent tout de même ces petits commerces à cause de la concurrence des grandes enseignes. "Les courses on ne les fait pas dans les petits commerces à cause des prix plus élevés depuis l'inflation. C'est surtout une question de choix", explique un homme.

Au contraire, d'autres continent à fréquenter ces petites enseignes par conviction. "Ce n'est pas un acte militant mais un choix de conscience. De toute façon, faire attention, c'est peut-être consommer moins, mais mieux", déclare une femme. Près d'un commerçant sur deux constate une baisse du panier moyen.