Éprouvée, Cathy a viré de chez elle l'homme qu'elle considère comme son frère jumeau

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Gauthier Delomez , modifié à
En couple, Cathy a noué une relation très proche avec un autre homme qu'elle considère comme son frère jumeau, et qu'elle hébergeait dans un de ses appartements. Toutefois sur la libre antenne d'Europe 1, elle partage toutes ses difficultés à se séparer de cette personne, qui s'alcoolise et lui fait du chantage.

>> Tous les soirs dans la Libre Antenne d'Europe 1, les auditeurs se confient et témoignent. Une difficulté, une mauvaise passe ou un moment de bonheur, notre Libre antenne est avant tout la vôtre. Au micro de Sana Blanger ce soir-là, Cathy explique que ses relations avec un homme qu'elle considère comme son frère jumeau se sont tendues à cause de l'alcool, et qu'elle a dû lui faire quitter son appartement malgré leur profond attachement.

Une première fois mis à la porte de son appartement parisien

"Je viens de dire à quelqu'un que j'héberge depuis longtemps de partir, et je lui ai demandé ses clés. Cette personne, c'est un ex des années 2001-2002 qui est devenu un ami avec le temps. J'ai un appartement à Paris, où je suis la plupart du temps avec mon conjoint qui en possède un autre à Paris, et j'héberge cet ami près de Saint-Malo", confie l'auditrice, qui appelle alors depuis son logement breton où elle réside sept mois dans l'année.

"Le gros problème, c'est que c'est l'une des personnes que j'aime le plus au monde. Déjà, c'est compliqué. Mais je ne peux plus supporter la situation parce qu'il s'alcoolise. Il y a cinq ans, il était chez moi à Paris, et je l'avais déjà viré. J'ai un ami qui lui avait dit de venir à Saint-Malo, et avec qui je partageais un appartement. Je lui ai dit oui, mais ce sera pour une durée déterminée. Les choses ont fait que je n'ai pas eu le cœur de lui dire de partir.

L'ami avec qui j'étais au départ est parti, et je suis restée avec cette personne. Ce qui est très compliqué, c'est qu'en même temps, quand il est très bien, on passe des moments super, on regarde des séries... Ça fait 25 ans de relation, c'est énorme ! Je le considère comme un frère jumeau.

Des disputes qui sont devenues violentes

Là, on ne s'est même pas vraiment engueulés plus que d'habitude ou quoi. C'est juste qu'il a sorti mes chiens, et qu'il ne répondait pas au téléphone. Je savais très bien que s'il ne me répondait pas, c'était mauvais signe. Je lui ai envoyé un message en lui disant 'Mais tu te fous vraiment de ma gueule' en gros, et au même moment il arrivait avec les chiens. Je lui ai sauté dessus pour lui dire 'C'est bon, ça commence à bien faire, j'en ai ras-le-bol, tu pourrais au moins répondre'. Je savais très bien qu'il était sorti une heure pour aller picoler et du coup je me suis énervée.

Je suis devenue violente, en fait. Je suis allée vers lui et je lui ai dit de me donner les clés, je lui ai mordu le bras parce qu'il ne voulait pas me les donner. Après, il est revenu vers moi, il m'a écrasé la main avec les clés dedans, et il m'a dit 'Toi et (son conjoint), vous avez bien eu ce que vous vouliez'. C'est toujours du chantage. Comme il n'a pas d'appartement, c'est 'Ouais, je vais me retrouver dehors...'. Il essaye vraiment de me faire culpabiliser. J'ai fait vraiment tout ce que pouvais. Je paye le loyer, tout.

Un terrible manque affectif

J'ai très peu de famille. Il n'a plus de famille, et moi non plus. Quand il est parti de Paris pendant deux semaines, je n'ai pas eu de nouvelles, et je n'en pouvais plus. Il suffisait qu'on évoque son prénom pour que je me mette à pleurer. Le souci, c'est que demain, s'il me dit qu'il revient, la difficulté va être de lui dire non. Mon problème, c'est de tenir ce que je viens de dire parce que c'est dur sur différents plans.

D'une part il y a l'affectif, et d'autre part l'aspect matériel parce qu'ici (à Saint-Malo), je suis beaucoup moins autonome étant donné que je suis déficiente visuelle. En plus ici, je n'ai pas d'amis, et j'ai l'impression que c'est difficile de s'en faire près de cette ville. Ce qui est compliqué, c'est que là, tout de suite, je sais qu'il n'a nulle part où aller, qu'il est dehors. Il n'a pas de revenus. Si je savais qu'il avait "tout", qu'il avait trouvé des solutions, même si je ne le voyais plus, ce serait dur. Mais je me dirais qu'après six mois, un an, si un jour il se soignait... (...) J'attends son électro-choc depuis longtemps."