La plupart des patients qui appellent SOS médecin ont également besoin d'être rassurés face à la pandémie de Covid-19. 1:35
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Nicolas Feldmann, édité par Romain David
Europe 1 a pu suivre, dans la nuit de samedi à dimanche, la tournée d'un généraliste parisien de SOS médecin. Appelé au chevet d'une dizaine de patients pendant sa garde, plus de la moitié des cas présentaient des symptômes proches de ceux déclenchés par l'infection au Covid-19.

Dimanche soir, à 20 heures, comme les autres jours, vous serez peut être à vos fenêtres et balcons pour applaudir le personnel soignant en première ligne contre la pandémie de Covid-19. Mais quelle est la réalité de leur travail sur le terrain ? Nicolas Feldmann, confiné chez lui comme tous les reporters d’Europe 1, a pu suivre, à distance, la tournée d'un généraliste parisien de SOS Médecin.

La tournée du docteur Khaksar a commencé à 19h30. Ce médecin est muni d’une grosse mallette bleue. "À l’intérieur des aiguilles, des ordonnances. Mais, le plus important actuellement reste le fameux masque FFP2 que l’on a au compte-goutte", énumère-t-il. Premier déplacement de la soirée : "Un appel du centre 15, un jeune patient en difficulté respiratoire, apparemment sans fièvre."

Plusieurs suspicions de contaminations au Covid-19

Quatre heures et huit consultations plus tard : "J’ai vu des fièvres que l’on pourrait considérer comme des cas de Covid. Dans tout ce micmac, il y avait un patient âgé avec un problème neurologique que j’ai dû faire hospitaliser. On ne va pas les laisser à la maison quand on a une suspicion de problème neurologique", raconte-t-il.

À la fin de la tournée, sur dix patients visités, six présentent des symptômes de Covid-19. Aucune hospitalisation n’a été nécessaire toutefois, mais le docteur Khaksar doit faire beaucoup d’accompagnement. "Il faut gérer l’angoisse des gens", explique-t-il. "Les médecins sont également fatigués, il faut que l’on soit équipé pour ne pas tomber comme des mouches." À l’issue de cette tournée, cinq docteurs de SOS médecins ont pris la relève pour gérer le reste de la nuit dans la capitale.