Des maires à bout de souffle après les scènes de guérilla dans leurs villes. Les émeutes bouleversent le quotidien des Français, témoins de la destruction en règle des bâtiments publics pris pour cible, notamment des écoles et des commissariats incendiés ou encore commerces pillés.
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Notamment pour les commerçants qui ont survécu à la crise sanitaire et tentent de tenir face à l'inflation. Ils se disent ces derniers jours excédés par ces violences urbaines et qui appellent au calme comme à Marseille, où les commerçants ont parfois tout perdu au moment des soldes.
"C'est la première fois que je vois Marseille comme ça"
Devant la vitrine explosée de sa boutique rue Saint-Ferreol, Frank, retient ses larmes. "Ma boutique est dévastée, saccagée et complètement vidée. Je n'ai plus rien, ni en magasin ni en réserve. Donc moi, j'ai une alarme. La police m'a téléphoné à la maison. Je leur ai demandé ce que je pouvais faire. Ils m'ont dit surtout ne pas descendre", explique le commerçant.
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Pour les Marseillais qui passent, effarés, dans cette rue marchande du centre-ville. Antoine a du mal à réaliser ce qu'il s'est passé ce week-end. "C'est très choquant. En 10 ans, c'est la première fois que je vois Marseille comme ça. Il faut peut-être s'arrêter, laisser faire à la famille son deuil et que l'on essaie de trouver des solutions pour notre pays. Parce que moi, franchement, je suis très ému de voir Marseille comme ça", témoigne ce passant.
Selon la Chambre de commerce et d'industrie Aix-Marseille Provence, les pertes financières pour les commerçants s'élèveraient à 100 millions d'euros.