Émanations au commissariat de Berck : les policiers transférés dans d'autres locaux

Commissariat police
Les effectifs du commissariat de Berck (Pas-de-Calais), parmi lesquels une soixantaine de policiers. (Illustration) © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon la préfecture, ces odeurs sont à nouveau constatées au commissariat de Berck "depuis plusieurs semaines" alors que ce phénomène n'avait "plus été observé depuis 2017". "La totalité des effectifs du commissariat de Berck sera transférée, au cours du mois de juillet 2022, dans les locaux de l'ancien centre des Finances publiques."

Les effectifs du commissariat de Berck (Pas-de-Calais), parmi lesquels une soixantaine de policiers, vont être transférés dans d'autres locaux, en raison d'"odeurs suspectes, semblant causer des problèmes respiratoires et cutanés", a annoncé lundi la préfecture, face à un problème qui frappe ces policiers depuis 2013. Selon la préfecture, ces odeurs sont à nouveau constatées au commissariat de Berck "depuis plusieurs semaines" alors que ce phénomène n'avait "plus été observé depuis 2017". "Par mesure de précaution, la totalité des effectifs du commissariat de Berck sera transférée, au cours du mois de juillet 2022, dans les locaux de l'ancien centre des Finances publiques", écrit-elle dans un communiqué.

Nouvel hôtel de police à horizon 2024

"C'est un grand soulagement pour tout le monde", et "notamment pour ceux qui ne se sont pas mis en arrêt maladie et continuaient encore à aller travailler tous les jours la boule au ventre", s'est réjoui auprès de l'AFP un des policiers, soulignant qu'un tiers des effectifs se trouvait en arrêt maladie. 

Le ministre de l'Intérieur a annoncé mi-mai la construction d'un nouvel hôtel de police à horizon 2024, pour environ sept millions d'euros. D'après les témoignages recueillis en mai par l'AFP, ces émanations se font sentir depuis 2013 mais les symptômes, qui touchent la "grande majorité du personnel", sont devenus depuis cet hiver "plus intenses" et "quasi-permanents".

Un premier transfert en 2024

En 2014, après plusieurs malaises, la préfecture avait déjà transféré la soixantaine d'agents dans des bâtiments provisoires, le temps d'analyser l'air, mais les recherches n'avaient rien donné et les policiers avaient réintégré les anciens locaux. Dans son communiqué de lundi, la préfecture annonce que le secrétariat général pour l'administration du ministère de l'Intérieur a missionné "une société spécialisée pour réaliser une enquête environnementale sur le site". Des analyses médicales ont également été prescrites à tous les fonctionnaires de police. Leurs résultats devraient être connus courant juillet.

"Nous sommes toujours en attente d'explications médicales, sur les causes de ces symptômes", de la visite d'un médecin spécialiste par exemple, insiste le même policier du commissariat, qui ne souhaite pas donner son nom. Pour le secrétaire départemental d'Unité SGP Police-FO, Arnaud Moreau, ce relogement constitue une solution "très correcte pour la santé et les conditions de travail des fonctionnaires". "On fera en sorte que les policiers restent (dans les locaux de l'ancien centre des Finances publiques) si une autre solution n'est pas trouvée" et la source du problème pas identifiée, ajoute-t-il.