Ecole maternelle 1:26
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Louise Sallé // Crédit photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Une étude du conseil scientifique de l'Éducation nationale révèle que la richesse du vocabulaire d'un enfant en maternelle influençait durablement sa scolarité. Ainsi, plus un enfant à un vocabulaire riche, plus il sera à l'aise dans la suite de ses études, soulignent les psycholinguistes.

Et si notre scolarité se décidait dès la maternelle ? C’est ce qui ressort d’une étude du conseil scientifique de l’Éducation nationale, qui précise que plus le vocabulaire d’un petit enfant est riche, plus il a entendu de mots autour de lui avant 5-6 ans, plus il sera à l’aise dans la suite de sa scolarité. 

 

Multiplier les interactions

Le vocabulaire est ainsi la première brique indispensable aux autres acquis. Entre trois et six ans, il faut apprendre entre dix et 20 mots par jour. "Avoir un vocabulaire suffisamment solide, c'est la condition pour pouvoir rentrer dans la lecture et acquérir des mots via la lecture. Alors, il faut parler beaucoup aux enfants", explique au micro d'Europe 1, Séverine Casalis, psycholinguiste, qui a coécrit l'étude.

D'autant que ce n'est pas parce qu'un enfant a entendu une fois un mot, qu'il va le mémoriser et surtout en comprendre le sens immédiatement", poursuit-elle. Les parents doivent donc multiplier les interactions avec leurs enfants, et ne pas attendre uniquement les cours. Malika, maman de Milan, trois ans, en a bien conscience.

"On essaie de rentrer un peu dans les détails"

"Par exemple, quand il va pointer du doigt quelque chose, on va lui dire 'ça, c'est telle chose'. Et il va demander qu'est-ce que c'est, alors on essaie de rentrer un peu dans les détails, sans non plus être dans des définitions scientifiques pour faire en sorte justement de lui faire intégrer un maximum de mots", explique la jeune maman. 

Et pas de panique, si à cinq ans, votre enfant ne parle pas encore très bien, l'important, c'est qu'il l'utilise de plus en plus de vocabulaire.