Publicité
Publicité

Éducation à la sexualité : une priorité pour l’école ?

Louise Sallé - Mis à jour le . 1 min

Le programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, qui sera introduit en septembre 2025, suscite des débats. Si certains jugent la priorité à donner à l'amélioration du climat scolaire, d'autres estiment qu'il est crucial d'aborder ces questions, notamment face aux risques de violences et de l'influence de la pornographie.

Le programme d'éducation à la vie affective et relationnelle en primaire et à la sexualité dans le secondaire a été publié ce jeudi 6 février. Il sera mis en œuvre à la rentrée de septembre 2025 dans les établissements publics et privés à raison de trois séances par an, de la maternelle au lycée.  

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le projet de ce texte avait été contesté, en décembre dernier, par une partie des élus de droite. Depuis, il a été remanié. Néanmoins, la mise en avant de ce programme par le gouvernement interroge… Est-ce vraiment la priorité de l’école ?

"L’urgence, c’est avant tout de restaurer un climat de travail"

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle est une obligation d’enseignement, inscrite dans la loi depuis 2001. L’État doit s’y conformer. Mais ces séances sont très peu enseignées, car certains parents font part de leur opposition, parfois de façon extrême et parfois de façon raisonnée. En effet, ils ne voient pas l’intérêt pour l’Éducation nationale de mettre ces sujets en avant. Ils considèrent que c’est un sujet à aborder en famille et pas à l’école.

Anne Coffinier, présidente de l’association "Créer son école" qui défend les intérêts des établissements hors contrat, les comprend. "Pour moi, c'est sûr que ce n’est vraiment pas la priorité", a-t-elle expliqué. "L’école est en déshérence, il n'y a pas d'autres termes : il n’y a plus de professeurs, le niveau est en chute libre, l'autorité a disparu. L’urgence, c’est avant tout de restaurer un climat de travail dans les établissements", a affirmé Anne Coffinier. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Ces sujets sont des sujets compliqués, c'est important que l’État s'en empare"

Néanmoins, selon elle, il est fondamental de parler de sexualité aux élèves. Et l’existence de ce programme permet de le faire de façon encadrée. "Ces sujets sont des nouveaux sujets, compliqués, c'est important que la puissance publique s'en empare", a poursuivi la présidente de "Créer son école". 

La suite après cette publicité

"Quand on voit les statistiques sur la pornographie, quand on prend en compte aussi la réalité de l'inceste et des violences intrafamiliales, on se dit que quand même, il faut aider les parents à réagir assez vite", a-t-elle admis. "Il me semble qu'on est capable, dans un pays comme la France, de traiter simultanément un ensemble de problèmes importants", a conclu Anne Coffinier. D’après une étude de l’Arcom publiée en mai 2023, plus de la moitié des garçons de 12 ans consultent des sites pornographiques sur leur smartphone près d’une heure par mois.