Education à la sexualité : que contient le programme remanié ?

Le projet de ce texte avait été contesté, en décembre dernier, par une partie d’élus issus de la droite. Il a été remanié depuis.

L'éducation à la sexualité "ne se substitue pas au rôle des parents"

L'emploi du terme “identité de genre”, qui suscitait des interrogations, est désormais évoqué plus tard, à partir de la troisième.  Avant cet âge-là, la notion de “genre” est abordée sous l’angle des discriminations, dans des expressions conformes au droit pénal.

Il est aussi dit que l’éducation à la sexualité, qui n’est pas au programme en primaire, mais à partir de la 6e, ne se substitue pas au rôle des parents. Les familles doivent d’ailleurs être informées quant au déroulé des séances, et si des associations extérieures interviennent, elles s’expriment sous la supervision de l’enseignant. Ces changements qui rassurent Anne Coffinier, présidente de l’association "Créer son école".

"Les associations qui interviennent ont leur prisme. Et ce prisme, il est déformant. Ça donne une approche qui va, par exemple, parler particulièrement de tel danger ou de telle discrimination. Tandis qu'un professeur qui est plus généraliste, il va aborder toutes les problématiques de manière plus équilibrée. Et puis souvent, il connaît mieux aussi ses élèves. Il connaît mieux aussi l'univers familial dans lesquels ils s'inscrivent... Il pourra donc adapter les propos à la maturité et aux besoins de chacun."

Ce programme sert donc de cadre pour n’importe quel professeur qui désire traiter le sujet en classe. Mais il s’adresse surtout aux enseignants qui ont suivi ou vont suivre une formation spécifique sur ce sujet. D’ici la rentrée, il devrait y avoir au moins un professeur référent dans chaque établissement.