La co-rapporteuse de la loi "pour une école de la confiance l'assure", les directeurs d'écoles ne seront pas supprimés.   4:25
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Face à la crainte des enseignants et parents d'élèves de voir les directeurs d'école disparaître, la co-rapporteuse de la loi a tenu à rappeler, mercredi sur Europe 1, que les nouvelles structures regroupant écoles élémentaires et collèges n'auront aucun caractère obligatoire.
LE TOUR DE LA QUESTION

C'est l'une des craintes des parents d'élèves et des enseignants après l'adoption en première lecture du projet de loi "Pour une école de la confiance" : les directeurs d'écoles élémentaires vont-ils disparaître ? Ce texte prévoit que les écoles primaires (soit les écoles maternelles et élémentaires) de moins de quatre classes seraient gérées non par un directeur, mais par un adjoint rattaché au collège en charge de plusieurs écoles. L'objectif de cet amendement est de permettre aux petites écoles de profiter des avantages du collège : matériel de musique, de sport ou d'arts plastiques.

>> Une mesure discutée mercredi au micro de Wendy Bouchard par Jean-Rémi Girard, le président du SNALC (Syndicat National des Lycées et Collèges) et prof de français au collège, Jean-Jacques Renard, vice-président de la FCPE Paris (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves) et Anne-Christine Lang, député de Paris LREM et co-rapporteuse du projet de loi. 

>> D 9h à 11h, c’est le tour de la question avec Wendy Bouchard. Retrouvez le replay de l’émission ici

Parmi les "principaux leviers qui font progresser un système éducatif", la co-rapporteuse Anne-Christine Lang évoque l'absence de rupture entre les différents cycles d'enseignement (entre l'école maternelle et l'école élémentaire ou encore entre l'école élémentaire et le collège). C'est pourquoi une disposition propose de rattacher les petites écoles au collège de secteur. Mais pour les enseignants et parents d'élèves, il s'agit d'une manière de supprimer le poste de directeur d'école.

Un regroupement qui ne sera pas "une obligation"

"Ce système existe déjà dans des zones très rurales et qui souffrent d'une désertification démographique", rappelle Anne-Christine Lang. "Ce texte donne les bases juridiques et crée 'l'école du socle' ou "l'établissement public des savoirs fondamentaux', un nouvel établissement qui sera dirigé par le principal du collège de secteur, mais qui comportera aussi un directeur qui pourra rester dans son école. Il n'y a aucune obligation" d'extraire le directeur d'école élémentaire de son établissement. On ne veut pas supprimer les directeurs d'école", martèle-t-elle. Il s'agit avant tout de "redynamiser l'école publique".

Les syndicats et enseignants voient pourtant dans cette mesure la mise sous tutelle des écoles et la disparition des directeurs d'école, lien indispensable entre les familles, les élus et l'école. Début avril, le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer a envoyé une lettre aux directeurs dans laquelle il déclare que les EPSF (ces nouvelles structures) dépendront de "l'accord de la municipalité et du conseil d'école" et reposeront donc sur le volontariat. Jeudi dernier, 15 à 25% des enseignants avaient observé un jour de grève contre ce projet de loi.