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Drogue : le nombre de passages aux urgences liés à la cocaïne a triplé entre 2012 et 2023, illustration au CHU de Toulouse

Margaux Bongrand - Mis à jour le . 1 min

Les passages aux urgences liés à la cocaïne ont triplé en 10 ans, selon Santé publique France. Cette drogue cause des complications cardiovasculaires et psychiatriques. La situation inquiète particulièrement en Guyane, en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Occitanie, où les services hospitaliers sont débordés.

La consommation de cocaïne fait peser un poids significatif sur l'hôpital dans un rapport de Santé publique France qui tire la sonnette d'alarme. Retenez ce chiffre, les passages aux urgences liés à la consommation de cocaïne ont été multipliés par 3 en 10 ans.

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La poudre blanche qui se répand sur le territoire, résultat, les services d'urgence sont dépassés face à l'afflux de patients. Parmi les régions les plus impactées, la Guyane, la Provence-Alpes-Côte d'Azur ou encore l'Occitanie.

Au CHU de Toulouse, les médecins ressentent clairement cette hausse de la consommation de cocaïne. Les patients se présentent aux urgences, par exemple, pour des crises d'hypertension ou des douleurs dans la poitrine.

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"On a vu continuer à augmenter les recours aux urgences"

Des symptômes corrélés à la prise de cocaïne particulièrement addictive et dangereuse, explique Maryse Lapeyre-Mestre, responsable du centre addicto-vigilance d'Occitanie. "C'est un produit qui restreint le périmètre des grosses artères. C'est pour ça qu'il y a des effets cardiaques."

"On a vu continuer à augmenter les recours aux urgences pour des complications psychiatriques qui parfois ne sont pas réversibles. Mais on a aussi eu des complications cardiovasculaires, donc des infarctus du myocarde, des accidents vasculaires cérébraux, ce sont les effets de la cocaïne", précise la spécialiste.

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La cocaïne est la deuxième substance illicite la plus consommée derrière le cannabis et l'on assiste à une banalisation grave de cette drogue, selon la médecin au CHU de Toulouse : "Cette année, un quart des cas qui nous remontent concernent la cocaïne. Il y a 5-6 ans, c'était moins de 10%. Et puis un élargissement aussi des caractéristiques de la population utilisatrice. Ça fait quand même des catastrophes et ça montre, on a l'impression, que c'est inexorable comme croissance".

L'Occitanie est la troisième région de France où le taux de passage aux urgences à cause de la cocaïne est le plus élevé en cause de l'accessibilité simplifiée par la proximité du territoire avec l'Espagne.